Alors que les opérations de secours se poursuivent, à la recherche du site où l’hélicoptère du président iranien, Ebrahim Raïssi, aurait eu " un accident ", Téhéran semble déjà se préparer à l’éventualité de la disparition de ce dernier. Le vice-président iranien Mohammad Mokhber était en route dimanche pour la ville de Tabriz, située au nord-ouest du pays, accompagné de plusieurs membres du gouvernement iranien, après l’accident d’un hélicoptère transportant le président et son ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian.

Selon la loi constitution iranienne, le premier vice-président doit prendre le poste de président en cas de décès de ce dernier, avec l’approbation du guide suprême.

Parallèlement, le gouvernement iranien a annoncé tenir une réunion d’urgence. Le porte-parole de l’administration iranienne, Ali Bahadori Jahromi, a affirmé que l’objectif était de suivre l’évolution des opérations de secours, mais un responsable de l’appareil sécuritaire iranien, cité par des médias, n’aurait pas exclu l’éventualité d’une " tentative d’assassinat ".

L’agence de presse iranienne Fars a demandé aux Iraniens d’adresser des prières au président.

Selon le média saoudien Al Hadath, le Conseil suprême de sécurité nationale iranien tient actuellement une session d’urgence présidée par le guide suprême iranien, l’ayatollah ali Khamenei.

Les opérations de secours se poursuivaient en fin d’après-midi à la recherche du lieu du crash, a annoncé le ministre iranien de l’Intérieur Ahmad Vahidi, en début de soirée. Selon Tasnim, les conditions météorologiques " particulièrement difficiles ", avec une visibilité " n’excédant pas dix mètres ", compliquent fortement la progression de la quarantaine d’équipes de secours impliquées.

Le site en question est proche d’une mine de cuivre appelée Sungun. Elle est située entre Jofa et Varzaqan, dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, à une distance comprise entre 70 et 100 km de Tabriz, destination intitale de l’appareil, selon Al Jazeera.

Pour cette raison, la voie terrestre est privilégiée par ces équipes, et non la voie aérienne. Une vingtaine d’ambulances seraient actuellement mobilisées.

Ces équipes de secours incluent notamment le Croissant-Rouge d’Iran, l’armée iranienne et la police. Néanmoins, un responsable iranien a déclaré à Reuters que les informations provenant du site où l’hélicoptère transportant le président iranien Ebrahim Raïssi s’est écrasé sont " très préoccupantes ".

La vie de M. Raïssi, ainsi que celle du ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, sont " en danger " à la suite de l’accident de l’hélicoptère, a précisé le responsable.