Washington et Athènes ont appelé lundi l’Iran à relâcher deux pétroliers grecs saisis dans les eaux du Golfe, les États-Unis condamnant une " saisie injustifiée " constituant une " menace pour la sécurité maritime ", selon un communiqué du département d’État américain.

 

" Aux côtés de la Grèce "
Le secrétaire d’État Antony Blinken s’est entretenu lundi au téléphone avec le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Dendias, et les deux hommes " ont convenu que l’Iran devait relâcher immédiatement les vaisseaux saisis, leurs chargements et leurs équipages ", a précisé le porte-parole du département d’État Ned Price. "Les États-Unis se tiennent aux côtés de la Grèce, notre allié clé de l’Otan et partenaire face à cette saisie injustifiée ", a-t-il souligné. " Le harcèlement continu par l’Iran de vaisseaux et ses interférences avec les libertés et droits de navigation internationaux sont une menace pour la sécurité maritime et l’économie mondiale ", a-t-il ajouté.

" Assimilables à de la piraterie "

Vendredi, les Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont annoncé s’être emparés de ces deux navires, après que Téhéran a protesté contre la saisie mi-avril par la Grèce, sur demande des États-Unis, d’un navire transportant du pétrole iranien.

En vertu des sanctions européennes liées à la guerre en Ukraine, les autorités grecques avaient saisi le 19 avril au large de l’île d’Eubée le pétrolier russe Pegas, rebaptisé quelques jours plus tard Lana. Selon des informations à l’époque, le tanker transportait 115.000 tonnes de pétrole iranien.

Selon les autorités iraniennes, les équipages de deux pétroliers grecs saisis vendredi sont restés à bord et sont en bonne santé. Après cette saisie, le ministère grec des Affaires étrangères avait dénoncé des actes " assimilables à de la piraterie ". Il avait indiqué que neuf Grecs faisaient partie des équipages des deux navires, mais avait refusé de donner le nombre total des marins à bord.

Avec AFP