Une nouvelle offensive de la Turquie en Syrie " saperait la stabilité régionale ", a prévenu mercredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en réponse aux menaces du président turc Recep Tayyip Erdogan. Ankara laisse planer le doute d’une nouvelle intervention contre les Kurdes voisins, chose inédite depuis fin 2019.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan.
" Stabilité régionale "
" La grande inquiétude que nous avons est que toute nouvelle offensive saperait la stabilité régionale " et " donnerait l’occasion aux acteurs malveillants d’exploiter l’instabilité ", a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Washington.
" Nous nous opposons à toute escalade dans le nord de la Syrie et nous soutenons le maintien des lignes de cessez-le-feu actuelles ", a martelé Antony Blinken aux côtés du secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg. " Nous ne voulons rien voir qui mette en péril les efforts que nous faisons pour maintenir l’EI dans la boîte où nous l’avons enfermé ", a-t-il insisté, illustrant de nouvelles tensions avec la Turquie, pourtant alliée des Etats-Unis au sein de l’Otan.
Des Kurdes originaires de la ville d’Afrîn commémorent les quatre années de leur déplacement lors de l’intervention turque en Syrie baptisée par Ankara " Rameau d’olivier ", en 2018.
Opération contre les Kurdes
Le chef de l’État turc a renouvelé mercredi la menace de mener une opération militaire contre deux localités du nord de la Syrie, visant des combattants kurdes qu’il qualifie de " terroristes ".
Depuis une semaine, il menace d’attaquer le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), classé comme mouvement terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux, ainsi que les Unités de protection du peuple (YPG), alliées au PKK mais qui furent soutenues par les Etats-Unis et la coalition internationale contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).Avec AFP