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Comment avez-vous eu l’idée de créer le Festival sportif de Beyrouth ?

Le Festival sportif de Beyrouth découle de notre observation que le ministère de la Jeunesse et des Sports n’apporte pas suffisamment de soutien à la discipline qu’il est censé représenter et aux personnes qui pratiquent le sport à haut niveau. Le festival est donc une conséquence directe plutôt qu’une idée apparue à l’improviste: en tant que sportifs et managers du sport, nous avons malheureusement senti que nous sommes considérés comme une seconde zone à laquelle on n’accorde pas grande importance. C’est pourquoi nous avons décidé de créer un événement hors du cadre du ministère de la Jeunesse et des Sports afin d’avoir les moyens de financer les sportifs nécessiteux. Nos portes sont ouvertes à un prix symbolique de 1 dollar US seulement, et ces recettes iront précisément aux athlètes ayant besoin de soutien financier pour mener à bien leur carrière.

L’affluence du public est visiblement massive. Considérez-vous cela comme un signe de réussite du festival et avez-vous un chiffre, même approximatif, à nous communiquer ?

Bien sûr que l’événement est une réussite ; pour les sportifs, premièrement, pour la communauté du sport, en second lieu, et pour les Libanais en général également. Le public est gigantesque, il se presse en masse aux portes du Forum de Beyrouth pour assister aux diverses activités proposées par notre projet. De plus, de grands sportifs sont des nôtres chaque jour, comme Abdo Féghali – le champion de courses automobiles – qui était présent pour l’inauguration du festival et ne nous a plus quittés depuis, pointant quotidiennement. Nous sommes donc très contents et fiers d’avoir réalisé un projet qui a visiblement rencontré un grand succès auprès des Libanais, comme vous pouvez le constater par vous-même en voyant à l’entrée les longues files d’attente des spectateurs ; de même que ceux nombreux qui, déjà entrés, prennent d’assaut les différents stands d’exposition.

Pour ce qui est des chiffres, dans un souci de totale transparence et d’honnêteté, nous divulguerons tout à la presse et aux divers médias à l’issue de l’événement: le nombre total de spectateurs au cours des quatre jours qu’aura duré le festival ainsi que les recettes totales perçues via le prix d’entrée qui, je le répète, est symbolique (un dollar américain).

Pensez-vous rééditer le festival à l’avenir et avez-vous d’autres projets pour le futur ?

Notre projet actuel a un but bien précis, celui d’amasser la somme d’un milliard de livres libanaises destinées à sponsoriser et promouvoir les athlètes professionnels. Aujourd’hui, le ministère de la Jeunesse et des Sports ne possède probablement pas cette somme faramineuse afin de lui-même aider les sportifs qui en ont grandement besoin. C’est pour cela que nous tentons de combler ce vide institutionnel et que nous nous substituons au ministère. Pour le futur, cela reste une autre question…