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L’édition du Tour de France 2023 a connu un triomphe retentissant. Les meilleurs cyclistes du globe ont rivalisé sur des routes exigeantes, repoussant leurs limites à chaque étape. La rivalité entre le Danois Jonas Vingegaard et le Slovène Tadej Pogačar a tenu en haleine des millions de spectateurs du monde entier avec un deuxième succès d’affilée pour le premier. L’engouement du public a été sans précédent, avec des foules en liesse sur le parcours, créant une atmosphère électrique tout au long de la course. Au-delà de la compétition, le Tour de France est aussi une véritable symphonie de paysages enchanteurs, offrant aux téléspectateurs une expérience visuelle inoubliable. Tout au long des étapes, les cyclistes ont traversé des régions éblouissantes qui reflètent la beauté naturelle de la France. De quoi faire rêver. Et pourquoi pas une compétition cycliste au Liban?

Le Liban possède une géographie idéale pour organiser une compétition cycliste en raison de sa diversité topographique et de ses paysages variés. Tout d’abord, les côtes méditerranéennes offrent des routes panoramiques le long de la mer, ce qui permettrait de créer des étapes avec des vues spectaculaires pour les coureurs et le public. Ensuite, les montagnes libanaises offrent des défis passionnants pour les cyclistes. Les ascensions raides et les cols escarpés proposent des étapes de montagne stimulantes, testant les compétences et l’endurance des coureurs. Enfin, le pays possède de vastes plaines, ce qui permettrait d’inclure des étapes de vallée, offrant des parcours plus rapides et propices aux sprints excitants. Le Liban est également un pays de petite superficie, ce qui faciliterait l’événement au niveau de la logistique et permettrait d’avoir de courtes étapes entre différentes régions, rendant ainsi les déplacements plus pratiques pour les équipes et les organisateurs.

Rêvons grand! Imaginons un Tour du Liban cycliste!

Ce Tour du Liban d’une semaine comprendrait 7 étapes réparties de la manière suivante: un seul chrono, un contre-la-montre dès le premier jour, et 6 étapes en ligne dont 4 étapes de montagne. Un tour varié et rythmé qui parcourrait tout le territoire libanais et ses 8 gouvernorats: Beyrouth (1re journée), le Mont-Liban, le Liban-Sud et Nabbatieh (2e journée), la Békaa (3e journée), Baalbeck-Hermel et le Mont-Liban (4e journée), le Mont-Liban (5e journée) le Nord (6e journée), et enfin le Akkar et Beyrouth (7e journée).

Le profil des 7 étapes pourrait être le suivant:

Étape 1: un contre-la-montre dans la capitale avec un départ et une arrivée à la place des Martyrs. Un tracé qui ferait le tour de Beyrouth et emprunterait les différents quartiers de la ville, Place de l’Étoile, la corniche de Raouché, Jnah, la colline d’Achrafieh, Hamra…

Étape 2: une première belle étape de montagne avec plusieurs cols intéressants. Un départ de Saïda en longeant le littoral vers Damour, puis une montée vers le Chouf, et les villages de Deir Qamar, Beiteddine, Moukhtara et Maasser el-Chouf à 1950 m d’altitude suivie d’une descente vers Jezzine (950 m), Hasbaya (750 m) et une arrivée à Marjeyoun (860 m). Un parcours très vallonné de 135 km qui pourrait déjà faire des différences.

Étape 3: une étape de plaine et pas la moindre, la plaine de la Békaa, avec un départ de Marjeyoun et une arrivée à Zahlé, en passant par Rachaya, le lac de Qaroun et Kefraya. Un parcours de 96 km qui favoriserait les sprinteurs capables de jouer la gagne dans une étape sans aucune difficulté.

Étape 4: une étape de haute montagne avec comme ville de départ la capitale de la Békaa, Zahlé. Le parcours de 107 km passerait par Baalbeck, avant une infernale ascension vers les cols de Mzaar Kfardebyane – Faraya, à 1900 m d’altitude, et une arrivée à Qanat Bakiche.

Étape 5: une étape parfaite pour les baroudeurs, avec un départ du village de Faqra. Le parcours de 88 km traverserait les villages de Baskinta, Sannine et Zaarour dans le Metn, avant un retour vers le Kesouan et les villages de Qleyat, Harissa et une arrivée à Kfour en traversant les villages du Kesrouan Ftouh.

Étape 6:  l’étape reine de ce tour du Liban. L’enchaînement Jounieh-Chekka-Ehden-Les Cèdres promet d’être magnifique. Un parcours de 102 km qui commencerait par plusieurs kilomètres à plat et une remontée vers le Nord sur le littoral méditerranéen avant d’arriver à la grande difficulté de ce tour, le col des Cèdres, à 1800 m d’altitude. Une étape qui promet une belle bataille pour la victoire entre les leaders de la course.

Étape 7: Un départ de Kobayat dans le Akkar, suivi d’un retour vers Beyrouth, en passant par Tripoli, avec une arrivée au sprint sur la corniche de Ramlet al-Bayda. Un parcours de 133 km qui marquerait un retour en fanfares vers la capitale.

Le Liban ne sera pas le premier pays du Moyen-Orient à organiser une course cycliste. En une dizaine d’année, le Moyen-Orient est devenu un des acteurs majeurs du cyclisme mondial grâce à l’organisation de plusieurs courses dans la région. Le Qatar avait montré l’exemple en créant son propre tour en 2002. Il n’aura connu que 15 éditions avant de disparaître en 2016, mais a donné des idées à d’autres monarchies pétrolières du Golfe. C’est ainsi qu’ont été lancés le Tour d’Oman, le UAE Tour et plus récemment le Saudi Tour. Autre étape importante dans la promotion de ce sport dans notre région, la création d’équipes professionnelles aux couleurs des pays du Golfe telles que l’UAE Team Emirates (deux victoires au Tour avec Pogačar) et Bahrain Victorious (3 victoires d’étape au Tour de France cette année).

Certes, le Liban n’a pas de pétrole, mais l’organisation d’un tour cycliste professionnel – le plus palpitant de la région – contribuera à remettre le pays du Cèdre sur la carte sportive et de promouvoir le pays, ses paysages, sa culture, son hospitalité et sa diversité géographique.

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