Le tirage au sort de la Coupe du monde 2022 a débouché pour la phase de groupes sur plusieurs affiches de prestige, comme Espagne-Allemagne ou Belgique-Croatie, et d’affrontements aux arrière-plans géopolitiques comme le choc entre l’Iran et les Etats-Unis.

Espagne-Allemagne, la grosse affiche

(dimanche 27 novembre, 23h00 Beyrouth, au Stade Al Bayt)

Quatre Coupes du monde et trois Euros pour la Mannschaft, une Coupe du monde et trois Euros pour la Roja: deux géants du jeu vont s’affronter dans le groupe E pour ce qui est, sur le papier, la plus belle affiche de la phase de poules.

Les deux équipes se sont déjà rencontrées quatre fois en Coupe du monde, avec deux victoires allemandes, en 1966 en poules et en 1982 lors du 2e tour de poules, un match nul en 1994 encore en poules et un succès espagnol en demi-finales en 2010, sur la route du titre.

Plus récemment, l’Espagne a corrigé l’Allemagne 6-0 en 2020, en Ligue des Nations, un affront à effacer pour les coéquipiers de Manuel Neuer et Thomas Müller.

Dans le groupe F, le duel entre la Belgique et la Croatie est aussi l’un des moments forts attendus du premier tour. Vice-champions du monde, les Croates de Lika Modric restent une valeur sûre européenne alors que la Belgique, demi-finaliste en 2018, est en quête d’un trophée international pour couronner, derrière Eden Hazard et Kevin de Bruyne, une génération exceptionnelle dont c’est peut-être la dernière occasion.

Iran-USA, l’affiche géopolitique

(mardi 29 novembre, 23h00 Beyrouth, au Stade Al Thumama)

C’est un remake du Mondial-1998 en France. Lors de la troisième journée de la poule F, l’Iran et les Etats-Unis, deux pays dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 1980, s’étaient affrontés à Lyon en présence de Madeleine Albright, alors secrétaire d’Etat américaine.

Les Iraniens s’étaient imposés 2-1 mais c’est l’avant-match qui est resté dans les mémoires, avec les deux équipes rassemblées pour la photo précédant le coup d’envoi et les fleurs blanches offertes par les Iraniens aux Américains.

Près de 25 ans plus tard, les deux équipes vont donc se retrouver au Qatar, dans le groupe B.

USA-Angleterre, l’affiche anglo-saxonne

(vendredi 25 novembre, 23h00 Beyrouth, au Stade Al Bayt)

Dans ce même groupe B, les Etats-Unis vont également affronter l’Angleterre, une affiche déjà vécue en 1950 et qui avait donné lieu à l’une des plus grandes surprises de l’histoire de la Coupe du monde.

Absente des trois premières éditions de l’épreuve, l’Angleterre qui a inventé le football était enfin présente en 1950 au Brésil. Et à la surprise générale, les Anglais avaient chuté à Belo Horizonte contre une sélection américaine de bric et de broc, composée pour partie d’amateurs (1-0).

Et les Anglais auront un autre souvenir au moment de se présenter contre les Américains: la bourde de Rob Green, vieille tradition des gardiens anglais, qui les avait forcés à un partage des points (1-1) en ouverture d’un Mondial 2010 en Afrique du Sud qu’ils abordaient, comme souvent, plein d’ambitions.

Au Qatar, le groupe B pourrait par ailleurs parler encore un peu plus l’anglais en fonction de la fin des barrages européens. Il reste en effet une équipe à déterminer, qui sera soit le Pays de Galles, soit l’Ecosse, soit l’Ukraine.

Argentine-Pologne, l’affiche des buteurs stars

(mercredi 30 novembre, 23h00 Beyrouth, au Stade 974)

Lionel Messi contre Robert Lewandowski ! Dans une poule C où le Mexique visera lui aussi la qualification, le duel entre l’attaquant argentin et l’avant-centre polonais fait saliver.

Même s’il vit une saison moyenne avec le Paris SG, Messi reste le guide de l’Argentine, qu’il a enfin amenée au titre en Copa America la saison dernière. Un sacre qui lui a permis de décrocher un septième Ballon d’Or aux dépens de… Lewandowski.

Ce dernier collectionne les buts avec le Bayern Munich et la Pologne (75 en 129 sélections) mais en 2018, il n’avait pas pu aider son équipe à sortir des poules. Ce que la Pologne n’a plus réussi depuis 1986.

France-Danemark, l’affiche récurrente des Bleus

(samedi 26 novembre, 20h00 Beyrouth, au Stade 974)

Français et Danois se croisent souvent en Coupe du monde et pour les Bleus, c’est tout ou rien. En 1998 et en 2018, cela leur a porté chance et ils ont décroché leurs deux étoiles. Mais en 2002, l’équipe de Roger Lemerre avait été battue 2-0 lors d’une catastrophique phase de poules (un nul et deux défaites), sanctionnée d’une élimination embarrassante pour les tenants du titre.

L’équipe de Didier Deschamps voudra éviter un tel sort, d’autant que le groupe D semble à sa portée. Au moment d’affronter l’équipe de Christian Eriksen, il faudra donc plutôt se souvenir de 1998 et des buts de Youri Djorkaeff et Emmanuel Petit (2-1) ou de 2018, même si le match nul 0-0 entre les deux équipes avait été sinistre.

Brésil-Cameroun, l’affiche jaune et verte

(vendredi 2 décembre, 23h00 Beyrouth, au Stade Lusail)

" Le Cameroun, c’est le Brésil de l’Afrique ", avait déclaré en 2019 le grand attaquant des Lions Indomptables Samuel Eto’o. Depuis, il est devenu président de la Fédération camerounaise et attendra donc avec une impatience particulière le choc du groupe G entre deux équipes aux maillots jaune et vert.

Qualifiés d’extrême justesse lors d’un barrage irrespirable contre l’Algérie, les Camerounais ne seront pas favoris contre le Brésil de Neymar. Mais ils ne l’étaient pas non plus en 1990 quand ils avaient fait tomber l’Argentine de Diego Maradona.

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