Des parades, des pontons plus étendus et surtout une armada exceptionnelle de 138 bateaux: la ville de Saint-Malo est sur le pont pour accueillir en fin d’année le départ de la 12e édition de la Route du Rhum et plus d’un million de visiteurs.

Du jamais vu! Depuis la première édition de la Route du Rhum en 1978, le port de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) n’avait pas laissé entrer plus de 123 bateaux dans ses bassins. Pour le nouveau rendez-vous quadriennal de la plus célèbre des courses transatlantiques en solitaire, 138 voiliers seront amarrés avant le départ le 6 novembre.

" Le bazar! Un beau bordel! ", s’amuse auprès de l’AFP le skipper Loïc Escoffier (Lodigroup), pur malouin issu d’une famille émérite de marins qui sera au départ dans cinq mois, seize ans après sa première participation. " Ça va être magnifique. On sent déjà l’engouement, on ne parle que de la Route du Rhum ici. Ça va être une belle fête ".

La transat, qui relie depuis toujours Saint-Malo à la Guadeloupe, a enregistré cette année un nombre records de demandes de participation, soit 160 selon Anthony Guézennec, chef de projet pour la course au sein de OC Sport, société organisatrice, précisant avoir dû refuser du monde pour la première fois.

" Casse-tête "

" C’est un casse-tête. On a cette volonté d’accompagner l’organisation mais il arrive un moment où c’est toujours un peu compliqué parce que les bassins ne sont pas extensibles. Chaque année, on nous dit qu’on ira peut-être pas plus loin. Très franchement, là on n’est pas très loin de ce qu’on est en capacité d’accueillir sur les bassins, c’est une question de positionnement ", explique à l’AFP Nicolas Belouard, adjoint au maire en charge des finances et responsable du comité de pilotage de la Route du Rhum.

La ville malouine alloue un budget de 2,2 à 2,4 millions d’euros pour l’événement, indique Belouard, en quête de nouveautés à chaque édition.

Cette année, le défi est de faire entrer l’ensemble de la flotte et notamment les plus grands bateaux, les Ultim, dernière classe élitiste de voiliers volants, à l’écart de la grande fête populaire en 2018.

" La vraie nouveauté, c’est les bateaux Ultim. Ils vont pouvoir entrer si les conditions (météo) le permettent. Les Ultim vont être dans les bassins, c’est formidable pour tout le monde ", se réjouit l’adjoint au maire.

Scénariser les arrivées

Pour cela, les géants des mers de 32 mètres de long pour 23 mètres de large emprunteront l’écluse. Un passage audacieux alors que la largeur de l’écluse est de 25 mètres. Des tests probants ont été réalisés entre décembre et février et un test grandeur nature avec un Ultim se fera en juillet, explique Anthony Guézennec.

Selon les chiffres communiqués par les organisateurs, 2,2 millions de visiteurs – villages départ et arrivée et sites de départ -, s’étaient massés en 2018, dont 1,350 million à Saint-Malo.

" On ne peut pas faire plus mais on peut faire mieux ", dit Guézennec. " Le village va être complètement réorganisé. On va augmenter de 15% la superficie du village, avec des pontons plus étendus pour permettre les flux de circulation, ce qui avait été notre gros point noir en 2018. Il y aura beaucoup de possibilités de voir les bateaux ".

Il y aura également des parades selon les classes de bateaux, une nouveauté destinée à scénariser leurs arrivées.

Le village ouvrira le 25 octobre pour une durée de 13 jours, soit un jour de plus que la précédente édition. En 2018, 250.000 spectateurs s’étaient massés la veille du départ; ils étaient 200.000 sur les côtes et 15.000 sur l’eau le jour du départ, selon l’organisation.

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