Audi: La nomination d’un juge suppléant est une honte
Le métropolite de Beyrouth, Élias Audi, a critiqué la décision prise par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de nommer un suppléant à Tarek Bitar, premier juge d’instruction chargé de l’enquête sur la double explosion survenue au port de Beyrouth le 4 août 2020. «Nous insistons de nouveau sur le nécessité de faire la vérité sur l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020 et de ne pas paralyser l’enquête pour étouffer la vérité, a-t-il insisté dans son homélie dominicale. Au lieu de nommer un juge suppléant, ne serait-il pas préférable de faciliter la tâche du juge en charge du dossier? Bloquer le travail du juge et nommer un suppléant est une mesure douloureuse et honteuse, c’est comme si on méprisait l’intelligence de la population et on dédaignait la douleur des blessés et des proches des victimes.»

Se penchant sur le dossier de la présidentielle, Mgr Audi a affirmé qu’«il n’est plus possible de continuer à faire des compromis, comme par le passé». «Il n’est plus possible non plus de continuer de jouer avec l’avenir du pays et de son peuple», a-t-il ajouté, appelant à déployer des efforts pour sauver le pays.

Mgr Audi a estimé en outre que l’initiative lancée par les députés dits du changement, issus pour la plupart du mouvement du soulèvement populaire du 17 octobre 2019, «mérite de recevoir un écho positif de tout député soucieux d’accomplir son devoir et de sauver le pays». Selon lui, le président de la Chambre, Nabih Berry, et le Parlement «doivent accomplir leur devoir quels que soient les circonstances et les obstacles».

«La présence d’un président de la République et d’un gouvernement actif n’est pas un luxe, mais une nécessité, a encore martelé Mgr Audi. Les parties concernées doivent mettre de côté leurs intérêts personnels, leur orgueil, leurs haines et tout ce qui entrave l’aboutissement des échéances constitutionnelles.»




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