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Les organismes économiques ont tiré la sonnette d’alarme, mardi, lors d’une réunion avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati. Ils ont appelé à instaurer urgemment un cessez-le feu, soulignant que la guerre affecte sévèrement l’économie, dans la mesure où elle a conduit à un effondrement total et accentué le chômage.
Le président du syndicat des propriétaires de supermarchés, Nabil Fahed, a révélé que le secteur commercial non essentiel, c’est-à-dire non alimentaire, fonctionne à seulement 5 % de sa capacité d'avant-guerre, enregistrant une chute de 95%. De plus, il est confronté, selon lui, à divers problèmes.
La fermeture du poste-frontière de Masnaa, reliant la Syrie, perturbe les exportations vers des pays arabes, notamment l'Irak, la Jordanie et les Émirats arabes unis. Les produits libanais transitent désormais par le poste-frontière de Arida, au Liban-Nord, ce qui engendre une hausse des coûts de 10 à 12%.
Les importations transitant par Arida subissent, elles aussi, des retards et une hausse des coûts.
Par ailleurs, plusieurs entreprises font face à une pénurie de liquidités en raison du ralentissement de l'activité. Si les salaires du mois de septembre dans le secteur privé ont été versés et que ceux d'octobre devraient encore l'être, à partir de novembre, nombreuses sont les entreprises qui se retrouveront en difficulté financière majeure.
Par ailleurs, les fournisseurs étrangers augmentent leur pression sur les entreprises libanaises. Ceux qui accordaient auparavant des facilités de paiement sur quelques semaines ou un mois exigent désormais un règlement intégral (100%) avant la livraison des marchandises au Liban.
De plus, de nombreux armateurs ne desservent plus le Liban ou ont alors sensiblement augmenté le prix du transport (d’environ 15%) à cause notamment de la flambée des tarifs des assurances.
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