À la suite de son succès indiscutable, Philippe Aractingi revient sur scène à Paris avec Sar Waet el-Haki, ("Parlons, il est temps") au théâtre de l’Essaïon, du 8 janvier au 19 février, les mercredis et jeudis à 21h. Cette pièce témoigne de la résilience et du rayonnement des créations libanaises sur les scènes internationales. Entre théâtre, cinéma et photographie, l’artiste se réinvente sans cesse. Il partage avec Ici Beyrouth ses réflexions.
Philippe Aractingi signe son grand retour sur scène à Paris avec sa pièce Sar Waet el-Haki, qui rencontre un franc succès. Jouée du 8 janvier au 19 février, tous les mardis et mercredis à 21h au théâtre de l’Essaïon, cette œuvre explore avec authenticité les tourments intérieurs et les vérités universelles. Le succès de la pièce souligne le dynamisme des créations libanaises, qui s’imposent de plus en plus sur les scènes internationales malgré un contexte économique et politique difficile. Philippe Aractingi répond aux questions d’Ici Beyrouth.
Pour Philippe Aractingi, Sar Waet el-Haki revêt une dimension théâtrale mais consiste aussi en un moyen de résistance. Pour l’artiste, cette pièce est une réponse à un besoin vital de s’exprimer. "Comme beaucoup de Libanais, je n’ai d’autre choix que de résister à travers l’expression créative, que ce soit la photo, le théâtre ou le cinéma. Exprimer, c’est sortir de sa dépression", affirme-t-il. Ce besoin de créer, qu’il qualifie de vital, trouve son écho dans la réception enthousiaste du public parisien.
La spontanéité, qui traverse son œuvre, touche profondément le public. "Je ne cherche pas à faire semblant. J’essaie de raconter mes réussites et mes échecs avec beaucoup de sincérité et de transparence. Je crois que les gens sont sensibles à cette démarche", ajoute-t-il.
Polyvalent et passionné, Philippe Aractingi ne se limite pas à une seule discipline artistique. Photographe, réalisateur de films et documentariste, il est avant tout un explorateur des moyens d’expression artistique. "Je suis un boulimique de création. Depuis très longtemps, je prends des photos naturellement, j’aime explorer et écouter les gens. Aucun de mes films ne ressemble à un autre: j’ai fait un long-métrage sur la guerre, un autre sur l’exil, et encore un sur une histoire d’amour. Mes documentaires portent sur des sujets aussi variés, abordant aussi bien la sociologie que les animaux", précise-t-il. Ce goût pour l’exploration l’a aussi conduit au théâtre, un univers qu’il découvre avec enthousiasme. Sa pièce témoigne également de cet esprit curieux. "Le théâtre, c’est pour moi un nouveau monde à explorer. C’est une autre manière de raconter des histoires et de partager des émotions", partage-t-il.
En parallèle, Philippe Aractingi reste actif dans le domaine du cinéma. Son nouveau film, Liban, les secrets du royaume de Byblos, sera diffusé sur Arte le 11 janvier à 20h50, heure de Paris, reflétant son exploration des récits humains sous des formes toujours renouvelées. Son succès à Paris illustre la reconnaissance grandissante des œuvres libanaises sur la scène mondiale.
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