
Au-delà des performances sportives, la participation du Liban aux Jeux olympiques spéciaux d’hiver 2025 est un symbole fort d’inclusion et de résilience. Deux athlètes, Abbas Salhab et Tsouline Badreddine, portent haut les couleurs du pays sur la neige de Turin.
Le Liban ne s’est pas contenté de participer aux Jeux olympiques spéciaux d’hiver 2025 à Turin: ses athlètes ont marqué de leur empreinte la compétition. Abbas Salhab et Tsouline Badreddine, engagés dans la discipline exigeante de la course sur neige (snowshoeing), ont franchi un cap important en se qualifiant pour les finales du 200 mètres.
Une compétition unique dédiée à l’inclusion
Contrairement aux Jeux paralympiques, qui concernent principalement les athlètes en situation de handicap physique, les Jeux olympiques spéciaux sont exclusivement dédiés aux sportifs ayant une déficience intellectuelle. Créés en 1968 par Eunice Kennedy Shriver, ces Jeux reposent sur un principe fondamental: offrir aux athlètes une expérience compétitive, équitable et adaptée à leurs capacités, tout en promouvant l’inclusion et la dignité à travers le sport.
Organisés tous les quatre ans en alternance entre une édition estivale et une édition hivernale, ces Jeux rassemblent des milliers d’athlètes du monde entier. Au-delà de la compétition, ils constituent un véritable mouvement social, visant à briser les stéréotypes et à prouver que le talent, l’engagement et l’esprit sportif transcendent toutes les différences.
Une performance qui honore le Liban
Arrivée en Italie sous la direction de Mohammed Nasser, la délégation libanaise a fait preuve d’une détermination sans faille. Encadrés par l’entraîneuse Najat Saïd et la médecin Sally el-Sayed, les deux athlètes ont livré des performances prometteuses lors des épreuves qualificatives. Tsouline Badreddine a réalisé un temps de 1:13.95, tandis qu'Abbas Salhab a bouclé sa course en 1:41.29. Des résultats encourageants qui leur ouvrent les portes des finales.
L’entraîneuse Najat Saïd s’est dite confiante quant aux chances de ses protégés d’atteindre de nouveaux sommets. “La motivation est à son comble, et nous intensifions les entraînements en vue des prochaines épreuves”, a-t-elle déclaré.
Un symbole de résilience et d’inclusion
Au-delà de la performance sportive, cette qualification illustre l’esprit de résilience qui caractérise le Liban. Malgré les crises que traverse le pays, sa présence sur la scène internationale rappelle que le sport peut être un vecteur d’espoir et d’unité.
Mohammed Nasser, fondateur de l’Olympiade spéciale libanaise, a souligné l’importance de cette participation pour le Liban: “Être ici, c’est montrer que rien ne peut freiner notre volonté. Nos athlètes sont la preuve vivante que l’effort et la persévérance permettent de surmonter tous les obstacles.”
Alors que les Jeux se poursuivent jusqu’au 16 mars à Turin, Salhab et Badreddine se préparent à disputer la finale du 200 mètres. Quels que soient les résultats finaux, leur parcours incarne déjà une victoire: celle du dépassement de soi et de l’inclusion à travers le sport.
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