
Près de 13 000 Syriens ont fui vers le nord du Liban en raison des massacres qui ont eu lieu sur la côte syrienne début mars, ont indiqué les autorités libanaises mardi.
D'après un rapport consulté par l'AFP, la Chambre de gestion des catastrophes a recensé l'arrivée de 12 798 Syriens, dans 23 localités de la région du Akkar où ils séjournent chez des familles ou dans des hangars.
Les tensions sur la côte ouest de la Syrie ont commencé le 6 mars dans un village à majorité alaouite de la province de Lattaquié, après l'arrestation d'une personne recherchée par les forces de sécurité.
La situation a rapidement dégénéré en affrontements lorsque des hommes armés de la minorité musulmane alaouite, que les autorités ont qualifiés d'hommes fidèles à Bachar al-Assad, ont ouvert le feu sur plusieurs positions des forces de sécurité.
Des familles entières ont été décimées lors des massacres qui ont eu lieu en marge de ces affrontements, coûtant la vie à plus de 1 500 civils, essentiellement alaouites, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Les forces de sécurité, des groupes armés alliés ou des jihadistes étrangers ont été rendus responsables de ces exactions, les pires depuis qu'une coalition menée par le groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Cham (HTC) a chassé Bachar al-Assad du pouvoir en décembre dernier.
Face à ces massacres, les autorités ont mis en place une commission d'enquête chargée de "rassembler et examiner toutes les preuves et informations disponibles" sur les événements des 6, 7 et 8 mars.
Des milliers d'habitants se sont réfugiés dans la base aérienne russe de Hmeimim, tandis que des centaines de familles ont fui vers le nord du Liban, voisin de la région côtière syrienne.
Les autorités libanaises ont mis en garde contre la "forte augmentation" du nombre de réfugiés arrivant dans les villages du Akkar.
Cette situation pose "de nombreux défis, notamment en matière de logement, d'approvisionnement alimentaire et de services de santé essentiels", alors que les municipalités et les communautés d'accueil disposent de ressources limitées, selon la Chambre de gestion des catastrophes.
Le Liban accueille déjà, selon des estimations officielles, 1.5 million de réfugiés syriens, dont 755 426 enregistrés auprès de l'ONU. Ils ont fui la guerre civile qui a éclaté en Syrie en 2011.
AFP
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