
Le Premier ministre, Nawaf Salam, a déclaré vendredi qu’“il n’y aura aucune suppression des dépôts bancaires”, et qu’il allait “rayer le mot ‘suppression des dépôts’”, lors d’une rencontre avec une délégation du Conseil des cadres libanais en Arabie saoudite, qu’il a reçue au Sérail.
L’objectif de son gouvernement, a-t-il ajouté, serait de “restituer” les dépôts, affirmant qu’”il n’accepterait pas autre chose qu’une solution équitable pour tous les déposants”.
Lors de cette réunion, il a également mis en avant le lancement du processus de réforme financière à travers la reprise des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) et la préparation des projets de lois nécessaires, incluant notamment une nouvelle législation sur le secret bancaire.
En ce qui concerne la reconstruction après la récente guerre entre le Hezbollah et Israël, le chef du gouvernement a affirmé être en contact régulier avec la Banque mondiale, dans le but d’obtenir l’approbation d’une première allocation de 250 millions de dollars et de mettre en place une méthodologie à cet effet. Une décision sur cette question devrait être prise par l'institution lors de sa réunion prévue à la fin du mois d'avril, a indiqué M. Salam. Elle sera suivie par une rencontre qui devrait rassembler les principaux bailleurs de fonds dans l’objectif de réunir un milliard de dollars, dans une première étape, avant la tenue d’une conférence qui sera dédiée à la reconstruction.
Ce processus devrait s’accompagner de mesures internes visant à redynamiser le Conseil libanais du développement et de la reconstruction. Le Premier ministre a souligné que le mécanisme de nomination adopté par l’exécutif “constituait la véritable clé de la mise en œuvre des réformes”, en ouvrant la voie aux candidatures pour les postes de président et de membres du Conseil du développement et de la reconstruction.
Concernant la tenue des élections municipales normalement prévues en mai 2025, il a insisté sur le fait qu’“elles se tiendront à la date prévue” et que son gouvernement “était en mesure de les organiser”.
“Tout report, même technique, relève du Parlement et non du gouvernement”, a défendu M. Salam, réaffirmant son engagement à “respecter toutes les échéances électorales”.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a annoncé que le Cabinet “œuvrait sur une feuille de route pour la transition du Liban vers un État numérique”. À cet égard, le ministère d’État en charge des technologies de l’information et de l’intelligence artificielle devrait bientôt devenir un ministère à part entière, a révélé en conclusion M. Salam.
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