Adidas vs Puma: la rivalité des frères bientôt à l’écran
Un piéton tient un parapluie avec le logo de la Palme d'or alors qu'il pleut lors de la 78e édition du Festival de Cannes à Cannes, dans le sud de la France, le 20 mai 2025. ©Valery HACHE / AFP

La fascinante rivalité entre Adi et Rudi Dassler, fondateurs des géants Adidas et Puma, va être adaptée en série américaine. Un récit familial, industriel et historique au cœur de l’Allemagne d’après-guerre prochainement sur le petit écran. 

La rivalité entre les marques de sport Adidas et Puma, fondées par deux frères dans une petite ville allemande de Bavière, va être adaptée en série télévisée grâce aux archives familiales, ont annoncé les producteurs dimanche.

La série portera à l'écran l'un des conflits familiaux les plus fascinants de l'histoire du monde des affaires entre Rudolf «Rudi» Dassler, qui créa Puma en 1948, et Adolf «Adi» Dassler, fondateur d'Adidas en 1949.

Les deux frères avaient d'abord conjointement piloté l'entreprise familiale, fondée en 1924, avant de se brouiller dans les années 1930 et de créer chacun leur entreprise après la Seconde Guerre mondiale.

Leur animosité divisa ensuite la petite ville de Herzogenaurach, près de Nuremberg, à la sortie du conflit.

La famille Dassler a validé le projet, porté par le producteur hollywoodien No Fat Ego.

Le scénariste Mark Williams, auteur de la série à succès Ozark sur Netflix, a été choisi pour écrire l'histoire, en s'appuyant sur des vidéos et les souvenirs de la famille.

«Tout le monde connaît les marques mais l'histoire derrière est quelque chose que nous ne connaissons pas vraiment», a déclaré le scénariste à l'AFP en marge du Festival de Cannes.

Le comportement des deux frères pendant la guerre sera abordé, un sujet sensible pour les deux groupes qui sont aujourd'hui valorisés des milliards de dollars.

Adi et Rudi Dassler sont devenus membres du parti nazi dans les années 1930, comme la plupart de l'élite des affaires.

Rudi a combattu et a été arrêté par les forces alliées à son retour dans une Allemagne défaite. «Adi est resté à la maison et a essayé de maintenir l'entreprise en vie», raconte Mark Williams.

L'usine de la famille avait été saisie dans le cadre de l'effort de guerre pour être convertie en fabrique de munitions.

La série promet d'être un «drame à la succession», série américaine sur une famille à la tête d'un groupe de médias aux États-Unis, a expliqué Mark Williams.

Le patron de No Fat Ego, Niels Juul, qui a produit les films récents de Martin Scorsese, a indiqué avoir été attiré par l'histoire après avoir découvert le partenariat avec l'athlète noir américain Jesse Owens, quadruple médaillé d'or aux Jeux olympiques de Berlin en 1936.

Owens portait notamment des chaussures à crampons innovantes développées par l'entreprise des deux frères - un camouflet pour Adolf Hitler qui espérait utiliser les JO pour démontrer la suprématie blanche.

AFP

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