
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a affirmé mardi que la proposition américaine en vue d'un accord sur le nucléaire comportait «de nombreuses ambiguïtés» et réaffirmé que le droit de l'Iran d'enrichir l'uranium constituait une «ligne rouge».
«La proposition écrite que nous avons reçue des États-Unis comporte de nombreuses ambiguïtés et pose de nombreuses questions. De nombreux points de cette proposition ne sont pas clairs», a déclaré M. Araghchi durant une visite au Liban.
Samedi, l'Iran avait affirmé avoir reçu des «éléments» sur une proposition américaine en vue d'un nouvel accord sur le nucléaire, après cinq cycles de négociations indirectes menées via le sultanat d'Oman, qui ont commencé en avril.
L'enrichissement d'uranium demeure l'un des principaux points de blocage entre Washington et Téhéran, alors que l'Iran, soupçonné par les Occidentaux et par Israël de vouloir se doter de la bombe atomique, défend son droit à poursuivre un programme nucléaire à des fins civiles.
Le président américain Donald Trump a affirmé lundi que les États-Unis n'autoriseraient «aucun enrichissement d'uranium dans le cadre d'un potentiel accord» avec l'Iran.
«La poursuite de l'enrichissement sur le sol iranien est notre ligne rouge», a déclaré mardi M. Araghchi, en ajoutant que son pays répondrait dans les prochains jours à la proposition américaine en fonction «des positions de principe» de l'Iran «et des intérêts du peuple iranien».
«Nous ne demanderons à personne la permission pour continuer à enrichir de l'uranium en Iran. Cependant, nous sommes prêts à prendre des mesures afin d'assurer que cet enrichissement ne conduira pas à la production d'armes nucléaires», a ajouté le ministre des Affaires étrangères.
Avant Beyrouth, M. Araghchi avait fait étape lundi au Caire où il a rencontré Rafael Grossi, le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).
Ce dernier a appelé à «plus de transparence» sur le programme nucléaire iranien, au lendemain de la publication d'un rapport de l'agence des Nations unies montrant que l'Iran a intensifié sa production d'uranium enrichi à 60%, se rapprochant ainsi des 90% nécessaires à la fabrication d'armes atomiques.
AFP
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