
Le Conseil des ministres a approuvé vendredi plusieurs décisions majeures, dont une hausse notable du salaire minimum et un projet de loi accéléré visant à modifier la loi sur le partenariat public-privé (PPP).
À l’issue de la réunion tenue au Grand Sérail, le ministre de l’Information, Paul Morcos, a annoncé que la majorité des points à l’ordre du jour avaient été approuvés. La mesure la plus marquante est l’augmentation du salaire minimum officiel mensuel à 28 millions de livres libanaises, dans le but d’alléger la pression financière sur les travailleurs dans un contexte de crise économique prolongée.
De son côté, le ministre du Travail, Mohammad Haïdar, a confirmé que cette hausse entrerait en vigueur à la fin du mois prochain (juillet). «Le seuil minimum pour les prestations liées à la maladie et au congé de maternité a été relevé de 90 millions à 120 millions de livres», a-t-il ajouté.
M. Haïdar a également indiqué que le gouvernement avait «finalisé les décisions réglementaires nécessaires à la nomination d’un nouveau conseil d’administration de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS)». Cette étape, a-t-il expliqué, ouvre la voie à l’adoption d’un nouveau système de retraite.
Le Cabinet a également approuvé un projet de loi revêtu du caractère d’urgence visant à modifier le cadre juridique du PPP au Liban. Mis en place ces dernières années pour attirer les investissements privés dans les projets publics, ce cadre est considéré comme essentiel pour relancer les grands chantiers d’infrastructure restés en suspens, notamment dans les secteurs de l’électricité, des transports et des télécommunications.
Concernant la proposition soumise aux autorités libanaises par Thomas Barrack, ambassadeur américain en Turquie et envoyé spécial pour la Syrie, M. Morcos a affirmé que le gouvernement agirait rapidement si les consultations politiques avançaient bien. Bien que les détails de cette proposition restent confidentiels, il s’agirait d’un cadre diplomatique et économique visant à réduire les tensions frontalières avec Israël et à encourager les investissements étrangers dans la relance du Liban. M. Barrack aurait présenté le document de manière informelle lors de sa récente visite à Beyrouth.
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