
L’Iran aurait adopté de nouvelles méthodes pour approvisionner ses alliés en armes, notamment le Hezbollah au Liban et les Houthis au Yémen. C’est, du moins, ce que révèle un rapport du Wall Street Journal, publié vendredi.
Selon le quotidien américain, Téhéran a intensifié ses efforts de transfert d’armement vers ses partenaires, malgré les frappes ciblées menées par les États-Unis et Israël et les risques accrus de détection. Le journal rapporte que l’Iran a expédié des missiles au Hezbollah et transféré des armes depuis l’Irak vers la Syrie pour renforcer les capacités militaires de ses alliés sur le terrain.
Mais surtout, l’Iran aurait revu en profondeur ses méthodes de contrebande. Plutôt que d’utiliser des convois de camions lourds, facilement repérables par les satellites et drones, Téhéran miserait désormais sur de petites voitures civiles pour transporter discrètement les armes à travers la Syrie, en direction du Liban.
Le Wall Street Journal indique également que le Hezbollah a considérablement renforcé sa capacité de production d’armements à l’intérieur même du Liban, notamment en fabriquant localement des drones et des missiles de moyenne portée. Parallèlement, des cargaisons de missiles antichars guidés de type Kornet, ainsi que d'autres équipements sophistiqués, auraient été introduites clandestinement depuis l’Iran.
Quant aux Houthis au Yémen, le journal affirme que l’Iran s’emploie à reconstituer en urgence leurs stocks d’armement, durement touchés ces dernières semaines par les frappes américaines et israéliennes ciblant dépôts et infrastructures militaires.
Ces révélations interviennent alors que les lignes de front régionales semblent s’activer à nouveau, faisant peser de lourds risques d’embrasement dans plusieurs foyers de conflit au Moyen-Orient.
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