Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne va rencontrer en Égypte le patron de l'AIEA
Rencontre Iran-AIEA au Caire en pleine crise nucléaire ©Joe Klamar / AFP

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi va rencontrer en Égypte le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), organisation avec qui Téhéran a suspendu toute coopération en juillet, selon un média d'État iranien.

«Lors d'un déplacement au Caire, une réunion aura lieu avec le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique pour conclure des négociations sur un nouveau protocole d'interaction entre l'Iran et l'Agence», a rapporté tard lundi l'agence de presse officielle Irna en citant le porte-parole de la diplomatie iranienne, sans préciser la date de cette rencontre en Égypte.

Outre l'Égypte, le ministre Abbas Araghchi, qui est le principal négociateur sur le nucléaire côté iranien, effectuera également un déplacement en Tunisie, a ajouté Irna.

La suspension par Téhéran de sa coopération avec l'organisme onusien, dans le sillage de la guerre de 12 jours déclenchée le 13 juin par une attaque d'Israël sur le sol iranien.

L'Iran reproche à l'AIEA de ne pas avoir condamné les frappes israéliennes, puis américaines, qui ont visé ses installations nucléaires durant ce conflit.

Téhéran estime également que l'AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement de l'attaque israélienne surprise car elle a été lancée au lendemain du vote d'une résolution critique sur le programme nucléaire iranien au siège de l'agence à Vienne.

Depuis juillet, une loi votée au Parlement iranien bannit en principe toute coopération avec l'AIEA.

Des inspecteurs de l'agence ont néanmoins fait un bref retour en Iran fin août pour remplacer le combustible du site de Bouchehr, la principale centrale nucléaire de production d'électricité du pays.

Mais ils n'avaient pu accéder aux sites bombardés en juin et dont l'étendue exacte des dégâts n'est pas connue.

Les pays occidentaux, États-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de la République islamique, soupçonnent de longue date l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique.

Téhéran se défend vigoureusement d'avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire pour des besoins civils.

L'annonce d'une rencontre entre le chef de la diplomatie iranienne et du patron de l'AIEA intervient au moment où la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne menacent de rétablir fin septembre des sanctions onusiennes contre l'Iran, suspendues depuis 2015 par un accord international sur le nucléaire conclu alors avec Téhéran.

Une clause de cet accord, enclenchée fin août, permet le rétablissement de ces sanctions si une partie estime que l'Iran ne respecte pas ses engagements.

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