Une série de raids israéliens ont visé, jeudi après-midi, les localités de Mays el-Jabal, Kfar Tebnit et Debbine, au Liban-Sud, moins d’une heure après un avertissement “urgent” lancé par l’armée israélienne à leurs habitants, les mettant en garde contre des frappes imminentes visant ce qu’elle a décrit comme “des infrastructures militaires du Hezbollah”.
Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a désigné les villages de Mays el-Jabal, Kfar Tibnit et Debbine comme des zones abritant, selon lui, des bâtiments utilisés par le Hezbollah. Il a exhorté les habitants à évacuer les sites désignés ainsi que les structures adjacentes et à s’éloigner d’au moins 500 mètres. «Rester à l’intérieur de ces bâtiments met vos vies en danger», a-t-il averti.
#عاجل 🔴 انذار عاجل إلى سكان جنوب لبنان
— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) September 18, 2025
🔸سيهاجم جيش الدفاع على المدى الزمني القريب بنى تحتية عسكرية تابعة لحزب الله الإرهابي في انحاء جنوب لبنان وذلك في مواجهة محاولاته المحظورة لاعادة اعمار أنشطته في المنطقة
🔸نوجّه تحذيرًا عاجلًا إلى سكان المباني المحددة بالأحمر في الخرائط… pic.twitter.com/uqB401MnDa
Un nouvel avertissement a été publié à la suite de la première série de frappes, appelant à évacuer des zones de Chehabiyyé et Teir Kelawiyé.
#عاجل 🔴 انذار عاجل إلى سكان جنوب لبنان
— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) September 18, 2025
🔸سيهاجم جيش الدفاع على المدى الزمني القريب بنى تحتية عسكرية تابعة لحزب الله الإرهابي في انحاء جنوب لبنان وذلك في مواجهة محاولاته المحظورة لاعادة اعمار أنشطتها في المنطقة
🔸نوجّه تحذيرًا عاجلًا إلى سكان المباني المحددة بالأحمر في الخرائط… pic.twitter.com/36fTILJ59U
De telles alertes directes aux civils sont devenues rares ces derniers mois. La dernière remonte à juin 2025, lorsqu’Adraee avait appelé les habitants de la banlieue sud de Beyrouth et de certaines localités du caza de Nabatiyé à évacuer des immeubles présentés comme abritant des installations souterraines de drones avant des frappes aériennes.
En réponse aux avertissements de l’armée israélienne, le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a affirmé que Beyrouth ne céderait pas au «chantage médiatique».
Dans une publication sur son compte X, M. Salam a réitéré l’engagement du Liban à faire cesser les hostilités et à participer aux réunions du comité de surveillance du cessez-le-feu.
Il a reproché à Israël de ne pas respecter ses engagements vis-à-vis de ce comité: “Comment peut-il poursuivre l’intimidation et les attaques, alors que ces réunions sont censées assurer la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU et la cessation des hostilités?»
Le chef du gouvernement a appelé la communauté internationale, et en particulier les parrains de l’accord de cessez-le-feu, à exercer une pression maximale sur Israël afin qu’il cesse ses attaques, revienne aux mécanismes convenus et respecte ses engagements.
M. Salam a également réitéré l’appel du Liban à un retrait israélien des points sur lesquels il maintient une présence militaire à la frontière, la fin des violations répétées et la libération des détenus.,l
Pour sa part, l’armée libanaise a déclaré que les attaques israéliennes «entravent le déploiement de l’armée dans le Sud et leur poursuite risque de compromettre la mise en œuvre de son plan à partir de la zone située au sud du Litani».
Dans un communiqué publié jeudi soir sur X, l’armée a rapporté plus de «4.500 violations du cessez-le-feu» conclu en 2024.
Par ailleurs, l’armée a également annoncé qu’«une unité militaire spécialisée a découvert à Labbouné (région de Tyr) un dispositif d’espionnage israélien camouflé». Puis «l’armée a procédé à son démantèlement, tandis que son commandement poursuit le suivi de ces violations en coordination avec la Commission de supervision de la cessation des hostilités et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), peut-on lire dans le communiqué.
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