
La Fashion Week de Milan, qui débute mardi, sera marquée par un hommage vibrant à Giorgio Armani, disparu début septembre. Entre tradition et renouveau, les grandes maisons et de nouveaux talents dévoileront leurs collections printemps-été 2026 dans un contexte économique incertain.
La Fashion Week de Milan qui s'ouvre mardi sera dominée par les dernières collections de Giorgio Armani, le roi du style italien disparu début septembre, mais fera également place aux nouvelles figures, notamment chez Gucci et Versace.
Prada, Dolce & Gabbana, Max Mara, Fendi, Roberto Cavalli, Ferragamo, Bottega Veneta, entre autres, présenteront aussi leurs collections femmes pour le printemps-été 2026.
Mais la star de la Fashion Week sera sans conteste Armani, dont l'œuvre a contribué à faire de Milan la «capitale du style».
«Nous célébrons la Fashion Week de Milan en mémoire de l'un de ses fondateurs: Giorgio Armani», a récemment déclaré le dirigeant de la Chambre de commerce de la mode italienne, Carlo Capasa, saluant les qualités «créatives, entrepreneuriales et humaines» du couturier, ainsi que sa «vision» et sa cohérence.
Le groupe Armani, dont les activités vont de la haute couture aux hôtels, pèse plusieurs milliards d'euros.
Même avant sa mort, le 4 septembre à l'âge de 91 ans, Milan s'apprêtait à rendre hommage au couturier, et fêter les 50 ans d'une marque emblématique, adorée notamment par les stars de Hollywood.
Le prestigieux musée de la Pinacothèque de Brera, où seront présentées ses dernières collections, organise aussi à partir de mardi une exposition de 150 créations célèbres du couturier, un projet sur lequel Armani avait travaillé «jusqu'à la dernière minute», selon le groupe.
Débuts attendus
Très attendus également lors de cette semaine milanaise, les débuts de nouvelles figures, notamment le styliste géorgien Demna chez Gucci.
Après une décennie passée chez Balenciaga, il doit relever le difficile défi de redresser les ventes de Gucci, marque italienne possédée par le géant français Kering.
Le défilé Gucci ne figure pas sur le programme officiel de Milan, mais un événement privé est organisé mardi soir.
«Si j'ai bien compris, c’est une présentation, un film qui va être un peu la vision de Demna, comment il interprète Gucci. Cela va être un truc un peu différent. Je n’ai pas eu le droit pour l’instant de regarder», a déclaré à la presse début septembre le nouveau directeur général de Kering, Luca de Meo.
Chez Versace, rachetée par Prada, Dario Vitale va faire ses débuts après avoir succédé en avril à Donatella Versace, directrice artistique de la maison pendant près de 30 ans.
Là non plus, pas de podium officiel, mais un «événement dans l'intimité pour dévoiler la première collection de Dario Vitale», prévu vendredi, selon le programme.
La Britannique Louise Trotter va présenter son premier défilé pour Bottega Veneta (Kering), et l'Italien Simone Bellotti pour Jil Sander.
La Fashion Week de Milan s'ouvre dans un contexte chahuté pour l'industrie du luxe, confrontée au ralentissement de la demande en Chine et une situation économique mondiale incertaine.
Luca Solca, analyste dans le secteur du luxe chez Bernstein, voit quelques signes d'une amélioration de la demande chinoise, mais «avec les prix qui grimpent, il faut au moins donner quelque chose de nouveau au consommateur».
«Je pense que les changements sans précédents observés dans les branches artistiques des marques répondent à cet impératif», a-t-il dit à l'AFP.
Par Alice RITCHIE / AFP
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