Le Conseil des ministres a décidé, mercredi, de créer un comité ministériel chargé d’étudier les propositions d’amendement à la loi électorale et de soumettre un rapport complet dans un délai d’une semaine.
La réunion, présidée par le chef de l’État Joseph Aoun, s’est tenue au palais présidentiel de Baabda et portait sur un ordre du jour de quatorze points.
Deux projets de loi soumis selon la procédure accélérée figuraient parmi les principaux sujets abordés. Le premier, présenté par le ministère des Affaires étrangères, vise à modifier certaines dispositions de la loi électorale actuelle, notamment pour encadrer le vote des Libanais résidant à l’étranger. Le second, soumis par le ministère de l’Intérieur et des Municipalités, propose de réviser l’article 84 de la même loi afin d’introduire une carte magnétique permettant aux électeurs de voter en dehors de leur circonscription d’origine.
Cette approche indique qu’aucun nouveau projet de loi qualifié “d’urgent et exceptionnel” ne sera transmis au Parlement.
En lisant les décisions du Cabinet, le ministre de l’Information, Paul Morcos, a rapporté les propos du président Aoun, selon lesquels “ce qui se passe actuellement au Parlement retarde la prise de décision”, ajoutant qu’il “n’est pas acceptable de boycotter les séances parlementaires” et appelant à réactiver le fonctionnement des institutions de l’État, soulignant que “le pays ne peut supporter davantage d’instabilité”.
Le ministre Morcos a également mentionné les condoléances du président Aoun à la famille d’Elio Abou Hanna, tué le 26 octobre par des hommes armés palestiniens près de l’entrée du camp de Chatila, au sud de Beyrouth.
De son côté, le Premier ministre Nawaf Salam a déclaré que “des progrès importants ont été réalisés dans le processus de confinement des armes dans les camps palestiniens”, ajoutant qu’il était essentiel de “mener le désarmement jusqu’à son terme”. Il a précisé que l’enquête sur le meurtre d’Abou Hanna progressait et que “les armes encore détenues par certaines factions constituent une menace pour les Libanais et ne servent pas la cause palestinienne”.
Le Conseil a par ailleurs examiné un mécanisme d’évaluation et d’indemnisation des dommages causés aux logements et établissements commerciaux à la suite de la guerre entre le Hezbollah et Israël.
À son arrivée à Baabda, le ministre de l’Intérieur, Ahmad Hajjar, a reconnu que le débat politique autour de plusieurs points à l’ordre du jour restait très vif, soulignant que les discussions sur les deux projets de loi électorale étaient désormais centrales. “Nous restons dans des délais raisonnables et pouvons envisager les amendements nécessaires”, a-t-il affirmé.
Le ministre a aussi réitéré la détermination de l’État à poursuivre le désarmement des camps palestiniens, précisant que l’armée libanaise prend les mesures nécessaires pour appliquer cette décision de manière coordonnée et progressive.
La décision de démilitariser les camps palestiniens avait été adoptée en mai dernier lors d’un sommet entre le président Aoun et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Les opérations avaient débuté en août avec la remise partielle d’armes dans certains camps de Beyrouth et du Sud-Liban.



Commentaires