Malgré l'augmentation des avancées du programme atomique iranien, le Conseil des gouverneurs réuni à Vienne ne sanctionnera pas l'Iran. Selon le chef de l'AIEA, des "accords concrets" ont été conclus ce weekend à Téhéran.
L'Iran va échapper à une nouvelle résolution du Conseil des gouverneurs cette semaine à Vienne malgré l'escalade nucléaire, après les "accords concrets" conclus ce week-end à Téhéran par le chef de l'AIEA, selon des sources diplomatiques.
"Il n'y aura pas de résolution", ont déclaré lundi à l'AFP trois diplomates occidentaux au premier jour de la réunion à Vienne, siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
La vigilance reste cependant de mise, l'Iran étant habitué à ce genre de manœuvres afin d'éviter un rappel à l'ordre comme en novembre 2022, a noté l'un d'entre eux.
Le directeur général de l'instance onusienne, Rafael Grossi, s'est rendu vendredi et samedi à Téhéran. Il a notamment rencontré le président Ebrahim Raïssi, sur fond d'inquiétudes grandissantes autour des avancées du programme atomique iranien.
À son retour, il a indiqué que la République islamique avait accepté de rebrancher les caméras de surveillance sur plusieurs sites nucléaires.
Une augmentation des inspections a également été décidée à l'usine souterraine de Fordo, où ont été récemment détectées des particules d'uranium enrichies à 83,7%, un niveau proche du seuil de la bombe atomique.
Le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est réuni ce lundi au siège de l'agence à Vienne (AFP)
"Ce ne sont pas des promesses, nous avons certains accords qui sont concrets", a affirmé lundi M. Grossi, pressé de questions par les journalistes réclamant des détails.
"Je suis aussi frustré que beaucoup, peut-être même le plus frustré, quand les résultats ne sont pas au rendez-vous. Il semble que nous avancions vers un terrain plus solide", a-t-il insisté, demandant du temps.
Selon une des sources diplomatiques interrogées, "reste à voir si les éléments discutés à Téhéran déboucheront sur des progrès réels". "Nous avons tellement vu de séquences similaires par le passé", a-t-elle averti.
Une équipe technique de l'AIEA est désormais attendue en Iran pour clarifier les différents points.
Lundi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a émis l'espoir que la visite de Rafael Grossi ouvre la voie à une reprise des négociations pour ranimer l'accord de 2015.
Ce pacte, connu sous l'acronyme du JCPOA, limitait les activités atomiques de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales. Mais il est moribond depuis le retrait des États-Unis décidé en 2018 par le président Donald Trump.
Les discussions pour le relancer, qui impliquent Téhéran et les États parties (Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne), avec la participation indirecte des États-Unis, sont au point mort depuis l'été 2022.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
L'Iran va échapper à une nouvelle résolution du Conseil des gouverneurs cette semaine à Vienne malgré l'escalade nucléaire, après les "accords concrets" conclus ce week-end à Téhéran par le chef de l'AIEA, selon des sources diplomatiques.
"Il n'y aura pas de résolution", ont déclaré lundi à l'AFP trois diplomates occidentaux au premier jour de la réunion à Vienne, siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique.
La vigilance reste cependant de mise, l'Iran étant habitué à ce genre de manœuvres afin d'éviter un rappel à l'ordre comme en novembre 2022, a noté l'un d'entre eux.
Le directeur général de l'instance onusienne, Rafael Grossi, s'est rendu vendredi et samedi à Téhéran. Il a notamment rencontré le président Ebrahim Raïssi, sur fond d'inquiétudes grandissantes autour des avancées du programme atomique iranien.
À son retour, il a indiqué que la République islamique avait accepté de rebrancher les caméras de surveillance sur plusieurs sites nucléaires.
Une augmentation des inspections a également été décidée à l'usine souterraine de Fordo, où ont été récemment détectées des particules d'uranium enrichies à 83,7%, un niveau proche du seuil de la bombe atomique.
Le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est réuni ce lundi au siège de l'agence à Vienne (AFP)
"Ce ne sont pas des promesses, nous avons certains accords qui sont concrets", a affirmé lundi M. Grossi, pressé de questions par les journalistes réclamant des détails.
"Je suis aussi frustré que beaucoup, peut-être même le plus frustré, quand les résultats ne sont pas au rendez-vous. Il semble que nous avancions vers un terrain plus solide", a-t-il insisté, demandant du temps.
Selon une des sources diplomatiques interrogées, "reste à voir si les éléments discutés à Téhéran déboucheront sur des progrès réels". "Nous avons tellement vu de séquences similaires par le passé", a-t-elle averti.
Une équipe technique de l'AIEA est désormais attendue en Iran pour clarifier les différents points.
Lundi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a émis l'espoir que la visite de Rafael Grossi ouvre la voie à une reprise des négociations pour ranimer l'accord de 2015.
Ce pacte, connu sous l'acronyme du JCPOA, limitait les activités atomiques de l'Iran en échange d'une levée des sanctions internationales. Mais il est moribond depuis le retrait des États-Unis décidé en 2018 par le président Donald Trump.
Les discussions pour le relancer, qui impliquent Téhéran et les États parties (Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne), avec la participation indirecte des États-Unis, sont au point mort depuis l'été 2022.
Marie de La Roche Saint-André, avec AFP
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