Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a annoncé, lundi après-midi, avoir retiré le mémorandum qu’il avait adressé la semaine dernière au ministère de l’Intérieur, pour lui demander de mettre fin aux «pratiques inhumaines» contre les migrants syriens dans le pays. Le HCR faisait référence au plan de sécurité mis en oeuvre par le ministère depuis le 15 mai, pour lutter contre la présence syrienne illégale, mais sa démarche a provoqué un tollé politique.
Le ministre sortant des Affaires étrangères (AE), Abdallah Bou Habib, avait convoqué, lundi matin, le représentant du HCR au Liban, Ivo Freijsen, pour lui de demander de «retirer le mémorandum et de le considérer inexistant».
Dans une déclaration à l’issue de l’entretien, M. Bou Habib a aussi expliqué lui avoir enjoint de «ne pas intervenir dans les affaires en lien avec la souveraineté libanaise». Il a dit avoir souligné la nécessité, pour le HCR, de se conformer «aux règles de communication avec les ministères et les administrations libanaises», ainsi qu'«aux lois du pays, qui s’appliquent à toute personne ou organisation qui s’y trouve et qui s’alignent sur les lois internationales».
M. Bou Habib a ensuite affirmé avoir prié M. Freijsen de respecter les dispositions du protocole d’entente signé, en 2003, entre la Sûreté générale et le HCR, et conformément auquel le Liban est considéré comme un pays de transit et non un pays d’asile permanent pour les réfugiés.
Il a par ailleurs pressé le HCR de remettre à la SG «l’intégralité des données relatives aux réfugiés syriens dans un délai d’un mois», conformément aux dispositions de ce protocole.
Tout en réaffirmant l’attachement du Liban aux principes des Nations unies, M. Bou Habib a averti que son ministère sera contraint de «reconsidérer sa façon de traiter avec le HCR» au cas où l’agence onusienne ne réagirait pas favorablement à ses requêtes.
Mais si le HCR a donné une suite favorable aux demandes du ministre, il a quand même défendu son initiative, en estimant, dans un communiqué, qu’elle a été menée «conformément aux procédures suivies avec les parties correspondantes au sein des gouvernements, et à ses propres responsabilités lorsque des questions liées aux groupes vulnérables au Liban, y compris les réfugiés, sont soulevées».
Le HCR a souligné son attachement à son partenariat avec le Liban, affirmant vouloir «continuer d’appeler à un accroissement des aides au pays, plus particulièrement aux parties les plus vulnérables» et à insister sur la nécessité que la communauté internationale «donne la priorité à des solutions durables au dossier de la présence syrienne, pour atténuer la pression que celle-ci fait peser sur le Liban». Il a mis en relief, dans ce cadre, l’importance de «créer, en Syrie, des conditions à un retour» de tous ceux qui avaient fui ce pays, après la guerre de 2011.
Pour rappel, le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, avait dénoncé, dimanche, dans des termes virulents, le mémorandum adressé par le représentant du HCR au Liban à M. Maoulaoui, accusant M. Freijsen de porter atteinte à la souveraineté du Liban.
Le ministre sortant des Affaires étrangères (AE), Abdallah Bou Habib, avait convoqué, lundi matin, le représentant du HCR au Liban, Ivo Freijsen, pour lui de demander de «retirer le mémorandum et de le considérer inexistant».
Dans une déclaration à l’issue de l’entretien, M. Bou Habib a aussi expliqué lui avoir enjoint de «ne pas intervenir dans les affaires en lien avec la souveraineté libanaise». Il a dit avoir souligné la nécessité, pour le HCR, de se conformer «aux règles de communication avec les ministères et les administrations libanaises», ainsi qu'«aux lois du pays, qui s’appliquent à toute personne ou organisation qui s’y trouve et qui s’alignent sur les lois internationales».
M. Bou Habib a ensuite affirmé avoir prié M. Freijsen de respecter les dispositions du protocole d’entente signé, en 2003, entre la Sûreté générale et le HCR, et conformément auquel le Liban est considéré comme un pays de transit et non un pays d’asile permanent pour les réfugiés.
Il a par ailleurs pressé le HCR de remettre à la SG «l’intégralité des données relatives aux réfugiés syriens dans un délai d’un mois», conformément aux dispositions de ce protocole.
Tout en réaffirmant l’attachement du Liban aux principes des Nations unies, M. Bou Habib a averti que son ministère sera contraint de «reconsidérer sa façon de traiter avec le HCR» au cas où l’agence onusienne ne réagirait pas favorablement à ses requêtes.
Mais si le HCR a donné une suite favorable aux demandes du ministre, il a quand même défendu son initiative, en estimant, dans un communiqué, qu’elle a été menée «conformément aux procédures suivies avec les parties correspondantes au sein des gouvernements, et à ses propres responsabilités lorsque des questions liées aux groupes vulnérables au Liban, y compris les réfugiés, sont soulevées».
Le HCR a souligné son attachement à son partenariat avec le Liban, affirmant vouloir «continuer d’appeler à un accroissement des aides au pays, plus particulièrement aux parties les plus vulnérables» et à insister sur la nécessité que la communauté internationale «donne la priorité à des solutions durables au dossier de la présence syrienne, pour atténuer la pression que celle-ci fait peser sur le Liban». Il a mis en relief, dans ce cadre, l’importance de «créer, en Syrie, des conditions à un retour» de tous ceux qui avaient fui ce pays, après la guerre de 2011.
Pour rappel, le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, avait dénoncé, dimanche, dans des termes virulents, le mémorandum adressé par le représentant du HCR au Liban à M. Maoulaoui, accusant M. Freijsen de porter atteinte à la souveraineté du Liban.
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