Motion de censure FL contre Bou Habib
Quatre députés des Forces libanaises, Pierre Bou Assi, Georges Okaiss, Eddy Abillama et Imad Wakim membres du bloc  "La République forte", veulent que le Parlement demande au ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, de poser la question de confiance, sur base de soupçons d' "infractions graves" dans les préparatifs du vote des expatriés libanais. Ce dernier est accusé depuis la semaine dernière par les Forces libanaises de tentative délibérée de compliquer le vote des expatriés.

Au cours d’une conférence de presse qu’ils ont tenue au Parlement, les députés FL ont annoncé avoir demandé au président de la Chambre, Nabih Berry, de convoquer une réunion plénière sur base de l’article 37 de la Constitution, qui stipule ce qui suit: "Le droit pour tout député de mettre en cause la responsabilité des ministres est absolu durant les sessions ordinaires et extraordinaires. Il ne pourra être délibéré et voté sur une proposition de cette nature que cinq jours au moins après avoir été déposé au bureau de la Chambre des députés et sa communication au ministre ou aux ministres concernés."



Dans leur note adressée au bureau de la Chambre pour réclamer la convocation de la réunion, les députés FL ont détaillé les différentes accusations à contre le ministre. Ils expliquent que "depuis l’échec du Conseil constitutionnel à se prononcer sur le recours en invalidation des amendements de la loi électorale (présenté par bloc parlementaire du CPL), une série de mesures injustes, étonnantes, illégales et illogiques a débuté visant spécifiquement à priver les expatriés de leur droit de vote." Ils critiquent notamment la répartition de certains électeurs d’une même famille dans des centres de vote éloignés l’un de l’autre, le refus de publier les listes d’électeurs et de compliquer les démarches administratives pour nommer des délégués de liste dans les bureaux de vote.

Selon le règlement intérieur de la Chambre, le président Nabih Berry doit prévenir le ministre en question et convoquer une séance plénière au plus tard cinq jours après.


Bassil critique "la logique de milice" des FL

La réponse du Courant patriotique libre ne s’est pas fait attendre. Sur Twitter, le gendre du président de la République Gebran Bassil a salué "les efforts déployés par le ministère des Affaires étrangères pour faciliter le vote des Libanais de l’étranger, par l’augmentation des centres de vote de 116 à 205, et des bureaux de vote de 232 à 598, parallèlement à l’établissement d’une norme pour tous les pays du monde, en faisant de chaque centre de vote un mégacentre englobant tout le Liban."

https://twitter.com/Gebran_Bassil/status/1517097140497096705?s=20&t=GfTwpXyJvE8mfE7kS-413w 

Dans un second tweet, le chef du CPL a accusé les FL de vouloir "imposer leurs conditions au ministère des AE, surtout pour Sydney en Australie, et selon des normes qui leur sont spéciales". "Vous voulez que chaque bureau soit attribué à une circonscription, à défaut, vous recourez à la menace, a-t-il écrit. C’est la logique de la milice de vouloir imposer son diktat et de mentir sans fin. Les FL soulèvent la question de confiance au sujet de la politique du ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, alors que nous nous opposons à tout changement des critères communs au bénéfice de la milice."

https://twitter.com/Gebran_Bassil/status/1517097228396949506?s=20&t=GfTwpXyJvE8mfE7kS-413w

Jeudi en fin de journée, les Forces libanaises ont répondu à M. Bassil de manière cinglante: "Bassil nous accuse de suivre une logique milicienne, alors que la sienne a détruit l’État et ses institutions."
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