La rencontre de Sayedet el-Jabal a tenu une réunion en ligne au cours de laquelle elle a débattu de la conférence organisée samedi, au palais de l’Unesco, par l’ambassade d’Arabie saoudite pour célébrer le 33e anniversaire de la signature de l’accord de Taëf.

Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, Sayedet el-Jabal a applaudi à l’initiative de l’Arabie saoudite de réaffirmer son attachement à l’accord de Taëf "comme cadre adéquat pour réglementer les relations libano-libanaises et sortir le Liban de la crise dans laquelle il se débat".

Le communiqué déplore toutefois que les intervenants qui ont pris la parole au cours de la conférence de l’Unesco aient occulté "les causes de la non-application de l’accord de Taëf pendant 33 ans, ces causes étant liées d’abord à l’occupation syrienne et actuellement à l’occupation iranienne". Sayedet el-Jabal a par ailleurs stigmatisé la position des "médias du Hezbollah qui font état d’une crise qui secoue les chrétiens au Liban".

Mettant en garde contre "un retour de la violence dans la rue chrétienne", le communiqué souligne que "la crise libanaise n’est pas celle d’une communauté précise, à l’exclusion des autres communautés, car nous sommes tous confrontés à une crise nationale caractérisée". Affirmant sur ce plan que les communautés chiite et sunnite sont elles aussi confrontées, chacune à sa manière, à une profonde crise, Sayedet el-Jabal a invité "le patriarcat maronite à porter l’étendard de la lutte contre l’occupation iranienne au Liban en réaffirmant l’attachement à la Constitution, au document d’entente nationale (l’accord de Taëf) et aux résolutions internationales et arabes, notamment les résolutions 1559, 1680, 1701 et 2650, de manière à rassembler les Libanais autour du projet d’édification d’un État souverain, libre et indépendant".

Et le communiqué de conclure: " Le rôle de l’église maronite, à l’instar des autres instances religieuses, est primordial. La nature ayant horreur du vide, l’église maronite est appelée à combler le vide politique".