Le Rassemblement de Saydet el-Jabal a appelé "les forces politiques souverainistes, les députés et le gouvernement à protéger la ville et l’aéroport de Beyrouth", insistant à cet égard sur la nécessité d’appliquer les résolutions 1559 (qui appelle au respect de la souveraineté et de l’indépendance politique du Liban) et 1701 (qui a mis fin au conflit entre Israël et le Liban en 2006) du Conseil de sécurité des Nations unies.

"Cela est urgent", a insisté le Rassemblement, mettant en garde "contre les dangers qui guettent le Liban, après les informations faisant état de tentatives iraniennes de faire passer clandestinement des armes à travers l’aéroport de Beyrouth et les menaces israéliennes de bombarder l’aéroport pour empêcher ce trafic". Vendredi, la chaîne panarabe al-Hadath avait publié des informations sur un trafic d’armes à l’AIB par la compagnie aérienne des gardiens de la révolution iranienne Maaraj.

Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, le Rassemblement de Saydet el-Jabal a rappelé dans ce cadre que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait mis en garde en septembre 2018 contre des dépôts d’armes du Hezbollah qui seraient situés à proximité de l’aéroport, et en septembre 2020, d’entrepôts dans la région de Jnah à Beyrouth.

Par ailleurs, Saydet el-Jabal a appelé le patriarcat maronite à "fermer ses portes devant les députés et les forces politiques qui n’accomplissent pas leur devoir d’élire un président de la République". "La priorité n’est pas aux dialogues généraux ou bilatéraux, mais à l’élection d’un chef de l’État", a encore insisté le Rassemblement, en allusion au dialogue interchrétien auquel avait appelé vendredi dernier le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, à l’issue d’une réunion avec le patriarche Béchara Raï à Bkerké.

Commentant enfin les provocations qui ont eu lieu, samedi soir à Achrafieh, sous le prétexte de célébrer la qualification du Maroc aux demi-finales de la Coupe du monde, le Rassemblement de Saydet el-Jabal a appelé les forces de sécurité à identifier les personnes qui y sont impliquées et à les sanctionner. "Pourquoi les services de l’ordre n’ont-ils pas empêché ces jeunes d’accéder à la place Sassine?", s’est interrogé Saydet el-Jabal.