Au lendemain de la frappe israélienne contre des positions du Hezbollah à Baalbeck, une escalade des attaques entre la formation pro-iranienne et l’État hébreu a été constatée mardi, alors que, selon le département d’État américain, Israël veut une "solution diplomatique" à son conflit avec le Hezbollah.

Le Hezbollah a ainsi lancé une salve de roquettes sur la Galilée occidentale, alors que le chef d’état-major israélien, Herzi Halev, s’y trouvait. Au cours de cette tournée, ce dernier a déclaré que le Hezbollah "doit payer un prix élevé" pour sa décision de se joindre à la guerre du 7 octobre. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré, de son côté, que "l’Iran, le Hezbollah et le Hamas cherchent à profiter du mois sacré du Ramadan pour passer à la deuxième phase du 7 octobre", et qu’Israël devrait les "arrêter".

Sur le terrain, le Hezb a annoncé mardi matin avoir visé à deux reprises "la base de contrôle aérien de Méron", dans le nord d’Israël, à l’aide d’une salve de missiles antiblindés et de roquettes. Dans un communiqué, il a affirmé que ces opérations intervenaient "en riposte" aux raids menés la veille par Israël à Baalbeck ainsi qu’aux attaques israéliennes contre les villages et régions du Liban-Sud.

Des attaques qui "n’ont pas fait de dégâts ni de victimes" du côté israélien, selon le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee. Il a souligné qu’en réponse à ces opérations, l’aviation israélienne avait attaqué et détruit "un site militaire" et "une infrastructure militaire" du Hezbollah.

La formation pro-iranienne a également déclaré en fin d’après-midi avoir visé "pour la première fois, à l’aide de dizaines de roquettes de type Katioucha, le poste de commandement de la 146e division à Gaaton", à quelque 8 km de la frontière.

Une salve de missiles tirés du Liban a également touché la région d’Acre. Selon les médias israéliens, les roquettes en provenance du Liban ont atteint en profondeur un secteur situé à 16 km de la frontière en Galilée occidentale, et ce, pour la première fois depuis l’ouverture du front sud, le 8 octobre dernier.

De son côté, Israël a bombardé, mardi, les montagnes du Hermel, selon le mohafez de Baalbeck-Hermel, Bachir Khodr. L’armée israélienne a également intensifié ses attaques contre les villages du Liban-Sud, bombardant la vallée de Saasaa près de Rmeich et celle de Salouqi. Elle a aussi visé les abords de Aïta el-Chaab, Chihine, Jebbain et Teir Harfa, ainsi que les villages de Houla, Markaba et Mays el-Jabal. De même, deux obus sont tombés sur la route reliant Bourj el-Moulouk à Khiam.

De plus, un fourgon de livraison de pain a été pris pour cible par des tirs de mitrailleuse provenant de la colonie de Misgav, alors qu’il se trouvait sur la route entre Odaisseh et Kfar Kila.

Dans ce contexte d’escalade, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a déploré mardi "l’évolution inquiétante des échanges de tir" et "une intensification des frappes", affirmant que la récente escalade risquait de "compromettre une solution politique" au conflit. Le département d’État des États-Unis a déclaré, à cet égard, qu’Israël lui a fait savoir qu’il "veut une solution diplomatique" à son conflit avec le Hezbollah.

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