En marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) en Ouzbékistan, le président russe Vladimir Poutine a rencontré son homologue iranien Ebrahim Raïssi. Les deux pays ont déclaré vouloir renforcer leurs relations stratégiques bilatérales face aux sanctions occidentales.

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a dit jeudi à son homologue russe Vladimir Poutine que la coopération entre les pays sanctionnés par les Etats-Unis les rendrait " plus forts ", lors d’un entretien en marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai à Samarcande, en Ouzbékistan.

" Les Américains se trompent s’ils pensent qu’avec les sanctions qu’ils imposent à certains pays ils parviendront à les immobiliser ", a-t-il ajouté.

Le président iranien, Ebrahim Raïssi, a dit à son homologue russe Vladimir Poutine que la coopération entre les pays sanctionnés par les Etats-Unis les rendrait " plus forts " (AFP)

 

M. Raïssi a exprimé la " sérieuse détermination (de l’Iran) à développer des relations stratégiques bilatérales " avec la Russie dans les domaines politique, économie, commercial et aérospatial.

Il s’agit de la deuxième rencontre entre les deux présidents en deux mois. Vladimir Poutine s’était rendu le 19 juillet à Téhéran.

" Sur le plan bilatéral, notre coopération se développe de manière positive ", a pour sa part déclaré M. Poutine à Samarcande, où se tient jeudi et vendredi un sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS).

Il a ajouté que le travail sur un nouveau traité stratégique russo-iranien était presque terminé et qu’une délégation commerciale russe se rendrait en Iran la semaine prochaine.

" Nous faisons tout pour que l’Iran devienne un membre à part entière de l’OCS ", a encore dit le président russe, ajoutant que " nos positions sont proches ou identiques sur de nombreuses questions ".

L’Iran, simple observateur de l’alliance régionale depuis 2005, a obtenu son adhésion lors du dernier sommet de l’OCS en 2021 à Douchanbé, la capitale du Tadjikistan, et espère désormais finaliser son intégration lors du sommet à Samarcande.

L’Iran a obtenu son adhésion à l’OCS lors du dernier sommet de l’organisation en 2021 à Douchanbé. (AFP)

 

Créée en 2001, cette organisation regroupe la Russie, la Chine, l’Inde, le Pakistan et quatre Etats d’Asie centrale, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan.

Elle est considérée comme une concurrente aux institutions occidentales, dans un contexte de tensions entre, d’un côté, les Etats-Unis et l’Union européenne et, de l’autre, la Chine et la Russie.

L’Iran a attendu plus de dix ans avant d’obtenir son adhésion à l’OCS car plusieurs pays membres ne souhaitaient pas avoir dans leurs rangs un pays sanctionné par les Etats-Unis et les Nations unies en raison de son programme nucléaire.

Le président Raïssi a indiqué que l’adhésion de son pays et ses relations avec les Etats membres " peuvent grandement aider au développement économique de l’Iran et de la région. "

Avec AFP