Quand le territoire libanais devient une œuvre collective
©Ici Beyrouth

L’inauguration de l’exposition TERRAE LIBANI — Lebanon by Artists, le 9 juillet à Art Apart (Gemmayzé), a marqué les esprits.

Dans une atmosphère chaleureuse et curieuse, de nombreux visiteurs enthousiastes ont déambulé parmi les œuvres, en présence des artistes et de personnalités du monde de l’art, des médias et de la diplomatie.

La journaliste et ancienne ministre Dr. May Chidiac, le représentant culturel de l’ambassade d’Italie M. Pietro Eynard, ainsi que des collectionneurs, critiques, journalistes culturels et professionnels du secteur, étaient au rendez-vous pour saluer cette initiative portée par BeyArt et curatée par Ranine El Homsi.

 

Une exposition, un territoire, une polyphonie d’artistes

 

Du 9 au 31 juillet, l’espace d’art Art Apart accueille cette exposition collective qui dépasse la simple représentation visuelle du Liban. Elle en explore l’âme, le sol, les blessures, les traces.

À travers les œuvres de 22 artistes contemporains, TERRAE LIBANI dresse un portrait pluriel et sensible du territoire libanais — fait de contrastes, de survivances, et de transformations.

 

« Des montagnes majestueuses à la croissance urbaine désordonnée, des vestiges anciens aux cicatrices modernes imprimées dans les murs comme dans les âmes, ce territoire porte autant la mémoire que la transformation. »

— Ranine El Homsi, extrait du texte curatorial

 

Cette mémoire collective, les artistes l’activent avec des langages variés : peinture, sculpture, installation, textile, céramique, photographie ou volume. Chaque œuvre engage une lecture située, entre topographie intime et témoignage culturel.

L’exposition devient ainsi un territoire de traduction, où « ceux qui ont osé mettre en forme, en image ou en récit la terre libanaise » se croisent et se répondent. 

Une programmation vivante et accessible à tous

TERRAE LIBANI s’accompagne d’un programme d’activités gratuites ou à petit prix, pensé pour petits et grands, artistes confirmés ou curieux de passage.

Au programme :

Ateliers créatifs :

– Shibori textile avec Guitta Melki

– Sculpture en argile avec May Nabhan

– Céramique néolithique et peinture pariétale pour enfants avec Ralda Salamoun

– Feutrage et wire art avec Juliana Khoury (Mrs. Wire)

 

Vitrine spéciale du Musée de Préhistoire Libanaise – USJ

– Reproductions de céramiques issues des fouilles du Nord Liban

– Projection d’un court documentaire sur les mégalithes de Menjez (Akkar)

 

Temps forts cette semaine :

Vendredi 11 juillet

– 11h–14h : Présentation sur l’histoire du textile libanais par Christelle El Daher

– 17h : Visite guidée par la curatrice et les artistes présents

Samedi 12 juillet

– 17h : Talk modéré par Juliana Khoury (The Art) avec artistes et représentant·e·s du musée

 

Un mur solidaire, un geste pour le présent 

Dès l’entrée de l’exposition, un "mur solidaire" accueille une sélection d’œuvres offertes par les artistes à des fins caritatives.

L’intégralité de la somme récoltée par leur vente sera reversée à l’ONG Bey1, qui assure l’accès aux médicaments essentiels pour des milliers de bénéficiaires au Liban.

Cette dimension solidaire est centrale dans la démarche de BeyArt : créer des ponts entre culture et action concrète.

 

Un hommage, une cartographie, une réponse artistique à l’urgence du réel

 

« Il semble urgent et nécessaire d’éveiller le pouls artistique du pays. TERRAE LIBANI est à la fois un hommage et une mise en lumière — un portrait multivocal d’un pays raconté par son territoire. »

— Ranine El Homsi

 L’exposition ne se contente pas de montrer, elle engage, elle relie. Elle affirme que l’art, en période d’effondrement, reste un moyen puissant de ressaisir le territoire — dans ses formes, ses silences, et ses promesses.

 

 Entrée libre

Du mardi au samedi | 11h à 20h

Art Apart — Bâtiment Torino Express, Gemmayzé

@beyxart |  www.ranineelhomsi.com

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