«La jeune génération apportera le changement», a déclaré l’émissaire spécial américain, Tom Barrack, critiquant ce qu’il a qualifié de «génération Jurassic Park» – celle qui est au pouvoir depuis 50 ans – pour son rôle dans la corruption qui règne dans le pays. Il a souligné que l’armée libanaise (LAF) reste «la seule véritable institution communautaire» et a suggéré que le Hezbollah pourrait évoluer vers un parti politique intégré au cadre national.
Dans une interview accordée après son départ du Liban, Barrack a également exhorté le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à faire preuve de «tolérance et de compréhension» envers le Liban, insistant sur le fait qu’une telle approche profiterait aux deux pays. «Je viens de votre région, j’ai du sang libanais», a-t-il déclaré. L’émissaire a relaté avoir demandé à Netanyahou de «faire ce qui est juste» et de «donner une chance au Liban», ajoutant que le Premier ministre israélien avait réagi positivement à sa demande. «J’ai été impressionné par sa manière d’être, c’est quelqu’un d’authentique», a-t-il précisé.
Hezbollah, la communauté chiite et l’avenir du Liban
Abordant la scène politique libanaise, Barrack a décrit le Hezbollah à la fois comme un parti politique enraciné dans la communauté chiite et comme un proxy soutenu par l’Iran. Il a insisté sur le fait que «le problème n’est pas les armes elles-mêmes, mais leur utilisation» et a estimé que le Liban devait trouver «une meilleure solution pour sa population chiite».
L’émissaire a également indiqué que d’autres États donateurs, tels que les pays du Golfe, pourraient offrir des alternatives à l’influence iranienne et contribuer à stabiliser le pays.
Dynamique régionale: Syrie, Israël et rôle américain
Sur le plan régional, Barrack a qualifié d’ «historiques» les discussions entre la Syrie et Israël, précisant que le président syrien, Ahmad el-Chareh, serait prêt à négocier avec Israël dans l’intérêt de son pays. «Ses objectifs aujourd’hui sont alignés sur ceux de Washington», a-t-il affirmé, soulignant la confiance américaine dans la volonté de compromis du dirigeant syrien.
Barrack a par ailleurs insisté sur l’importance du soutien des États du Golfe pour l’avenir de la Syrie et du Liban, estimant que leur appui financier et politique est essentiel à la stabilité régionale.
Enfin, l’émissaire a réaffirmé sa confiance dans le président américain, Donald Trump, pour instaurer une paix durable au Moyen-Orient malgré des millénaires de conflits. «Tout le monde est fatigué de la guerre», a-t-il conclu.
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