Pour la sixième fois, le Parlement a échoué jeudi à élire un président de la République. Un septième round a été fixé au jeudi 24 novembre. Lors de cette séance à laquelle ont pris part 112 députés, Michel Moawad a obtenu 43 voix, Issam Khalifé 7 voix, Ziad Baroud 3 voix, Sleiman Frangié et Michel Daher ont obtenu chacun une voix. Quarante-six bulletins blancs ont été déposés dans l’urne, 9 bulletins portaient la mention "Liban nouveau" et deux bulletins ont été annulés.

Cette séance a également été marquée par un nouveau débat constitutionnel sur la question du quorum. Celle-ci a été soulevée par le chef des Kataëb, Samy Gemayel, qui a demandé au chef du Parlement, Nabih Berry, d’expliquer sur quels articles de la Constitution s’appuie-t-il pour avancer qu’un quorum de 86 députés (deux-tiers du Parlement) est nécessaire à chaque tour. "La Constitution prévoit deux quorums différents pour l’élection d’un président et pour les réunions parlementaires. Ce point fait l’objet d’un débat depuis 2007", lui a répondu M. Berry. Il a rappelé à cet égard "l’attachement" de l’ancien chef de l’État Amine Gemayel et du patriarche Nasrallah Sfeir.

De son côté, le député Melhem Khalaf a de nouveau proposé la tenue de séances électorales successives jusqu’à ce qu’un président soit élu.

Michel Moawad qui a obtenu une voix de moins que jeudi dernier, alors qu’il s’attendait à plus de votes en sa faveur, a expliqué cette baisse par "des ingérences qui ont eu lieu mercredi auprès de certains députés indépendants". Se prononçant à l’issue de la séance parlementaire il a précisé qu’un accord de principe a été conclu avec les députés dits du changement Mark Daou et Najat Aoun et que celui-ci devrait encore être traduit dans la politique.

"La bataille aujourd’hui est entre ceux qui veulent libaniser cette échéance, et c’est ce que j’essaie de faire, et ceux qui attendent une décision extérieure", a-t-il lancé.