La jeune femme a été libérée hier, quelques heures après que Human Rights Watch et Amnesty International aient dénoncé une détention arbitraire.

Au lendemain de la libération de Nada Homsi, journaliste américaine d’origine syrienne, arrêtée le 16 novembre et libérée mercredi 8 décembre, la Sûreté générale (SG) a expliqué que la journaliste, d’origine syrienne, " était en possession d’un second passeport américain qu’elle avait utilisé pour entrer " en Israël. " Ce qu’elle avait caché aux autorités libanaises ", a précisé la SG dans un communiqué, soulignant que lors de la perquisition de l’appartement de la jeune femme sur instruction du parquet militaire, " des objets interdits ont été trouvés ". Il s’agit, selon le document de la SG, " d’une brochure israélienne comportant une carte israélienne, de la monnaie israélienne, des munitions, de 10 balles d’une arme automatique, de deux bombes fumigènes et d’une quantité de haschich ".

" Sur le plan sécuritaire, elle a été libérée sous caution sur instruction du parquet militaire, précise la SG. Il revenait au directeur général de la SG de décider de son rapatriement. " Toutefois, " le parquet près la cour d’appel a émis un mandat d’arrêt à son encontre pour possession de drogue et l’a déférée devant le bureau central de lutte contre la drogue ", lit-on dans le document.

La SG précise dans ce cadre que la jeune femme " a été notifiée de tous ses droits et a volontairement signé les deux procès-verbaux émis à son encontre ". Elle a également renoncé à sont droit de contacter ses parents, d’appeler un avocat ou de recourir aux services d’un traducteur assermenté, selon le communiqué. Et la SG de poursuivre qu’après sa libération le 8 décembre sous caution, " le directeur général de la SG a décidé de l’extrader, d’autant que conformément aux lois libanaises en vigueur, les étrangers d’origine arabe sont interdits d’entrer au Liban s’ils se sont rendus auparavant " en Israël.

Nada Homsi ayant refusé d’être extradé, la décision a été suspendue jusqu’à ce qu’une décision de justice soit prise dans ce cadre, a conclu la SG.