Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a souligné la nécessité que "le Parlement désigne la personne qu’il juge apte à former le nouveau gouvernement" et que celui-ci soit formé "sans conditions ni complications liées à ce que pourraient exiger une partie ou une autre du Premier ministre désigné".

"Le Liban est à une croisée des chemins et il est inconcevable de continuer sur la même voie que celle adoptée jusqu’à présent", a ajouté M. Mikati qui se trouve actuellement en Jordanie, où il prend part à une conférence organisée par l’Institut de sociopolitique à Amman. "D’où la nécessité de se baser sur l’accord de Taëf, de le consolider et de l’améliorer", a-t-il poursuivi, insistant sur "la décentralisation telle que prévue" dans l’accord de Taëf. Il a estimé dans ce cadre que la décentralisation est "le choix adéquat pour la prochaine étape".

"Nous devons parvenir à une conférence de dialogue national pour discuter du Liban que nous voulons", a avancé M. Mikati, affirmant que " la présidentielle se tiendra". "Elle pourrait être retardée, mais elle aura lieu", a-t-il insisté. "Avec la nouvelle composition de la Chambre, il est difficile pour une partie quelconque de la torpiller", a fait remarquer M. Mikati.

Concernant la délimitation des frontières, M. Mikati a assuré que le différend sera réglé par l’intermédiaire de l’émissaire américain, Amos Hochstein. Quant à la crise économique, il a affirmé que le Liban pourra sortir de cette phase difficile s’il applique l’accord avec le Fonds monétaire international et entreprend les réformes nécessaires.