14 février. Au pays des cèdres, certaines déclarations d’amour sont inattendues, surprenantes, affligeantes, foudroyantes par la violence inouïe avec laquelle elles s’expriment.
14 février. On songe aux paroles d’un air connu de tous: "parlez-moi d’amour…"
14 février. L’autre face de l’amour, c’est la haine. La haine qui, insidieuse, se déchaîne. Ose se déchaîner puisqu’elle ne sait aimer.
Une haine chargée d’inimaginables, d’inconcevables explosifs.
14 février.
Rouge est la couleur de l’amour.
Rouge est la couleur bordant le drapeau libanais, deux bandes qui étreignent le cèdre immortel; deux bandes symbolisant le sang de celles et de ceux qui sont morts par amour pour la patrie.
14 février.
Ils ont aspergé de rouge le cœur du Liban. Rouge sang.
Ils ont rédigé un prologue sinistre que nul n’a envie de lire, celui du cœur du Liban ensanglanté.
Un interminable prologue, telle une flèche foudroyante plantée dans le cœur du cèdre.
Un prologue sans épilogue. Comme dans toute tragédie, l’épilogue est connu d’avance.
14 février. Couvrant les paroles de "parlez-moi d’amour", une voix s’élève, fière, résistante.
Bhebak ya Lebnan, dit la voix.
Et vous? L’entendez-vous?

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