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Dans un élan de célébration de la littérature francophone, Sandrine Mehrez-Kukurudz dirige une initiative dynamique, celle des Rencontres des auteurs francophones, offrant un panorama vibrant de la scène littéraire contemporaine.

Au cœur de son projet, un hommage particulier est rendu à Albert Camus, dont l’œuvre et l’humanisme résonnent fortement dans notre ère. "Parce qu’Albert Camus est incroyablement universel et que son humanisme nous manque plus que jamais en ces temps troublés", explique Sandrine Mehrez-Kukurudz, soulignant l’importance de cet auteur à l’échelle mondiale.

La sélection des thèmes pour les publications est un processus réfléchi, oscillant entre les hommages aux grands noms de la littérature francophone et des thèmes universels. "Nous regardons les grandes dates de l’année et choisissons un auteur plus qu’un autre", révèle Sandrine Mehrez-Kukurudz. Le projet "Le livre de nos mères" est un exemple de cette démarche créative, évoluant d’une émission à un recueil thématique.

Le lancement du livre en hommage à Camus a marqué un début prometteur, avec des présentations aux États-Unis et des rencontres d’auteurs. "Le lancement commence, ai-je envie de dire", ajoute-t-elle. "Le livre est disponible dans le monde entier sur www.rencontredesauteursfrancophones.com, mais aussi sur Amazon et, dès la semaine prochaine, à travers le réseau international des librairies. Il existe en trois versions, puisque les textes sont accompagnés de photos et d’œuvres personnelles des auteurs, parfois artistes pluriels. Nous avons lancé une édition en noir et blanc, une édition couleur et une édition collection avec une couverture rigide et des photos en haute couleur intérieures. Le livre réunit 40 auteurs sélectionnés et propose 380 pages d’évasion littéraire inspirée par Albert Camus", précise-t-elle.

Les événements à venir incluent des hommages et des festivals en Belgique, aux États-Unis, et, pour la première fois, en Malaisie, témoignant de l’influence mondiale de la francophonie. "L’année va être à la hauteur de nos ambitions un peu folles!". exprime Sandrine Mehrez-Kukurudz avec enthousiasme.

L’évolution de la liste des membres d’honneur de la plateforme "Rencontre des auteurs francophones" est un témoignage vivant du soutien croissant à leur mission. Sandrine Mehrez-Kukurudz partage avec joie cette expansion, notamment avec l’ajout récent de Jean-Baptiste Andrea, lauréat du prix Goncourt 2023. "Le dernier en date est le prix Goncourt 2023, Jean-Baptiste Andrea, que j’avais eu le bonheur de rencontrer à deux reprises dans le sud de la France", raconte-t-elle. Sa réaction à l’annonce de la victoire d’Andrea est un exemple de la passion qui anime cette communauté: "J’étais en Floride quand j’ai appris la nouvelle en me levant et j’ai poussé un tel cri de joie que les gens ont dû s’imaginer que je célébrais la victoire d’un frère ou de mon meilleur ami!"

Sandrine Mehrez-Kukurudz apprécie particulièrement la reconnaissance d’un roman classique par le Goncourt, un changement bienvenu par rapport aux récits de vie plus sombres souvent primés auparavant. "Je me réjouis en tout cas que le prix aille à un beau roman classique, qui célèbre les mots et qui nous embarque dans une belle fiction que l’on dévore jusqu’à la dernière page."

La liste s’enrichit également avec Alexandre Jardin, un autre soutien notable à leur cause. "Alexandre Jardin nous a rejoints aussi il y a deux mois, sensible à notre combat pour la promotion de la littérature francophone dans le monde." La présence de ces figures emblématiques renforce le réseau et souligne son importance dans la sphère littéraire francophone.

Jusqu’à présent, les Rencontres des auteurs francophones ont réuni une impressionnante diversité d’écrivains, avec près de 350 auteurs sélectionnés provenant de 50 pays différents. Cette représentation mondiale vient de s’étendre avec l’arrivée d’une auteure originaire du Sénégal et résidant en Suède. De plus, l’adhésion imminente d’un auteur thaïlandais portera le nombre de pays et territoires représentés à 51. Malgré cette étendue considérable, Mehrez-Kukurudz souligne que cela ne suffit pas pour refléter pleinement l’influence mondiale du français. "C’est beaucoup, mais c’est encore insuffisant, tant le français rayonne dans bien des pays de ce globe", dit-elle, mettant en lumière l’ambition continue d’élargir la portée du réseau.