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Le château de Castelmore, demeure du XVIIème siècle ayant vu naître Charles de Batz de Castelmore, mieux connu sous le nom de d’Artagnan et immortalisé par Alexandre Dumas dans Les Trois Mousquetaires, est actuellement l’objet d’un intense débat. Situé à Lupiac dans le Gers, au sud-ouest de la France, ce monument historique est proposé à la vente depuis plus de deux années.

Deux projets antagonistes se disputent l’avenir du lieu emblématique qu’est le château de Castelmore. D’une part, les autorités locales envisagent de le convertir en un centre d’attraction touristique et culturel, exploitant ainsi la renommée mondiale du mousquetaire. D’autre part, Yves Claude, PDG de Auchan Retail, aspire à le transformer en résidence privée.

Le château, évalué à environ un million d’euros, avait attiré en 2022 l’intérêt du département du Gers qui, soutenu par le Premier ministre de l’époque, Jean Castex, originaire de la région, proposa son acquisition. Toutefois, cette tentative échoua, la propriétaire exigeant le double du prix ainsi que d’importants frais de rénovation.

En 2023, à l’occasion du 350e anniversaire de la mort de d’Artagnan, les collectivités territoriales et l’État ont redoublé d’efforts, créant l’association Autour de d’Artagnan dans l’espoir de concrétiser un projet ambitieux autour de cette figure historique. Malgré une nouvelle offre d’achat, la Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) du Gers a exprimé un intérêt pour la proposition d’Yves Claude.

Cette décision a suscité une vive réaction parmi les autorités locales, Muriel Abadie, vice-présidente de la région Occitanie en charge du tourisme, exprimant son regret quant à la potentialité que ce patrimoine historique devienne une propriété privée. Jean-René Cazeneuve, député local, a également manifesté sa surprise et sa déception face au choix de la Safer, privilégiant un projet privé au détriment d’un projet d’intérêt général.

Le président du conseil départemental, Philippe Dupouy, tout en questionnant la solidité du projet porté par la communauté de communes, maintient l’espoir, soulignant que la procédure auprès de la Safer n’est pas encore finalisée. Une décision définitive est attendue aux alentours du 22 janvier, selon une source proche du dossier.

Avec AFP.

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