Le manque d’estime de soi joue un rôle central dans les difficultés individuelles et sociales qui affectent les jeunes et les moins jeunes. Plusieurs raisons peuvent amener une personne à douter d’elle-même, de ses propres compétences et capacités, et générer un manque de confiance en soi. Parmi ces raisons, la personnalité et le caractère jouent un rôle important dans l’agencement des comportements, mais également le regard d’autrui et son influence sur la personne en question. La santé mentale dépend ainsi d’un ensemble de facteurs dont ceux qui sont héréditaires, sociaux et environnementaux.

Chaque personne présente des traits spécifiques qui reflètent son individualité et la rendent unique, c’est la personnalité ; un noyau plus ou moins stable face à tout changement d’ordre social. Certaines personnalités s’avèrent difficiles et génèrent de la souffrance pour soi et de l’inconfort pour autrui. Toutefois, il ne faut pas confondre une personnalité difficile avec le trouble de la personnalité qui, lui, peut être le fruit de plusieurs évènements traumatisants (abus, perte, violence…) ou éducatifs (négligence, règles hyper strictes, surprotection parentale…) ou encore la résultante de facteurs génétiques.

L’estime de soi est une assise fondamentale de la personnalité et dépend de l’humeur de base de toute personne. Trois composantes du Soi sont à retenir : le comportemental (action), le cognitif (raisonnement, perception) et l’émotionnel (sentiment). Une bonne estime de soi requiert, ainsi, un équilibre entre tous ces aspects. Toutefois, le regard d’autrui n’est pas à négliger et représente l’un des mécanismes fondamentaux d’ajustement de l’estime de soi qui est le reflet du sentiment de popularité et d’approbation par autrui. Les comparaisons sociales sont impliquées dans les efforts de régulations de l’estime de soi. Autrement dit, une personne qui a une bonne estime de soi mais se sent en difficulté face à une situation bien particulière, a tendance à se comparer avec autrui vers le bas (" il y a pire que moi ", se dit-elle). Ainsi, l’estime de soi ne peut se concevoir en dehors de la référence au regard d’un groupe social.

La sensibilité à l’échec est fortement liée au niveau d’estime de soi et elle est modulée par les facteurs relationnels. La personne à basse estime de soi est plus hésitante à prendre des décisions et à être indépendante lorsqu’elle sait qu’elle est observée et évaluée. Le niveau d’estime de soi est généralement corrélé aux expériences subjectives d’approbation ou de rejet par autrui. Une forte confiance en soi peut faire face au " regard rejetant " d’autrui et sauvegarder par le fait même l’intégrité du Moi de la personne. Cela n’est pas le cas du sujet fragilisé ou susceptible de se laisser influencer par des préjugés ; dans ce cas de figure, il est facilement entrainé vers la dérive.

Comment lutter contre l’angoisse et réguler son estime de soi ?

Le doute est certes constructif lorsqu’il amène la personne à remettre en question certains faits en guise de solutions. Il serait destructif lorsque la personne ne voit que ses points faibles et se laisse entrainer par le désespoir. L’égo (MOI) est ainsi touché et par conséquent, la confiance et l’estime de soi.

Tout est une question de conscience, de régulation et d’auto contrôle.

Pour garder un niveau élevé d’estime de soi, la personne est invitée à être consciente de sa capacité à identifier et à évaluer avec précision ses forces et ses limites. Elle est également invitée à reconnaître et à réguler ses émotions, ses pensées et leur influence sur le comportement. Une bonne estime de soi favorise le bien-être émotionnel (stabilité des sentiments, stabilité de l’humeur…) et se répercute positivement sur le comportement.

Il est question d’adopter des stratégies adaptatives pour faire face à l’adversité : positiver, être optimiste, peser le pour et le contre, contrôler ses émotions, contrôler les impulsions … et, surtout, se fixer des objectifs personnels à réaliser. La capacité de faire des choix constructifs et respectueux, concernant le comportement personnel et les interactions sociales, est fortement recommandée, en tenant compte des normes éthiques, sociales, de l’évaluation réaliste des conséquences de diverses actions et du bien-être de soi.

Lorsqu’une personne teste sa capacité à réfléchir, planifier et agir, elle renforce sa confiance en soi. Parallèlement, établir et maintenir des relations saines et enrichissantes avec autrui, permet de faire face aux diverses résistances et pressions sociales inappropriées qui risquent de porter atteinte à la confiance en soi.

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