Le Conseil des ministres s’est réuni vendredi sous la houlette du président de la république Michel Aoun. Un " accord de principe " a été donné au plan de l’électricité, proposé par le ministre Walid Fayad, qui avait provoqué un remue-ménage entre les ministres.

Après plusieurs coups d’éclat et de reports, le gouvernement a donné son " accord de principe " au plan de l’électricité en vue de réorganiser le secteur dans les plus brefs délais. Une autorité de régulation sera mise en place et le choix de ses membres se fera selon des normes internationales. Une commission ministérielle chargée de réviser la loi sur l’électricité sera également formée. Concernant la hausse des tarifs, à laquelle s’oppose farouchement les ministres du mouvement Amal, le ministre de l’information pi, Abbas Halabi a indiqué que les tarifs ne seront augmentés que lorsque les heures d’approvisionnement de EDL seront de l’ordre de 8 à 10 heures par jour, en prenant en considération les personnes à revenu limité qui ne consomment pas plus de 500 kWh par mois, comme l’avait annoncé M. Fayad à Icibeyrouth. Le gouvernement modifiera graduellement la tarification proportionnellement à l’approvisionnement en électricité.

Les ministres ont par ailleurs évoqué la nécessité d’installer des compteurs. Le plan du ministre Walid Fayad, qui a suscité des divergences au sein du gouvernement, a été discuté par une commission ministérielle. La réforme du secteur de l’électricité est la condition sine qua non posée par le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et les pays donateurs pour accorder les aides dont le Liban a besoin.

Le communiqué du Palais Bustros

Le conflit qui fait rage en Ukraine était également à l’ordre du jour de la réunion du Cabinet. Le communiqué officiel publié par le ministère des Affaires étrangères qui condamnait " l’invasion de l’Ukraine " et appelait " la Russie à arrêter immédiatement ses opérations militaires, à retirer ses forces et à recourir au dialogue et aux négociations ", a suscité les critiques et la colère de plusieurs ministres.

Pour le ministre du Travail, Moustapha Bayram, proche du Hezbollah, ce communiqué ne respecte pas le principe de neutralité du gouvernement et n’a pas été discuté auparavant. " Tirez sur moi uniquement lorsqu’il s’agit du communiqué officiel du ministère. Je suis muni d’un gilet-pare-balles ", a répliqué le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib.