Le Secrétaire pour les relations avec les États de la Secrétairerie d’État du Vatican, l’archevêque Paul Richard Gallagher, a souligné mardi à la sortie de son entretien avec le président Michel Aoun au palais de Baabda que le pape François  " est inquiet de la situation  " au Liban et qu’il pense " que les réformes, accompagnées du soutien de la communauté internationale, aideront le Liban à préserver son identité propre .  "

Alors que le pays est englué dans ses crises politique, économique et sociale, le numéro 3 du Vatican a annoncé que le pape se rendra au Liban, mais il n’a pas précisé de date. Le pape François avait déjà annoncé en avril dernier, au cours d’un entretien avec le Premier ministre désigné de l’époque Saad Hariri, son souhait de se rendre au Liban " dès que les conditions seraient réunies.  " Les interprétations avaient conclu, notamment à cause de la déclaration de M.Hariri, que le pape attendait la mise en place d’un gouvernement. Il semble que le pape attend également le début des réformes structurelles qui permettraient au pays de sortir des différentes crises. Il a également affirmé lundi à une délégation de l’organisation Caritas-Liban que le Saint Père tiendrait sa promesse de visiter le Liban.

Le Secrétaire Gallagher a souligné que  " tout affaiblissement de la présence chrétienne détruirait l’équilibre interne et l’identité du Liban " au moment où l’émigration massive des Libanais ces deux dernières années risquent de déstabiliser l’équilibre précaire entre les communautés. Et d’ajouter : " Le Liban a été, est et doit rester un projet de paix. Son message est d’être le pays de la tolérance, du pluralisme et un havre éternel où se retrouvent toutes les communautés et religions plaçant l’intérêt public au-dessus des leurs.  "

L’archevêque a en outre affirmé que le Saint-Siège serait prêt à être un médiateur entre les différentes parties politiques libanaises " s’il y est invité " . Il a également encouragé la société civile et les leaders politiques à discuter puisque  " on ne peut prédire le résultat d’un dialogue. "

Le numéro 3 du Vatican est au Liban pour une visite de quatre jours. Arrivé à Beyrouth dans la soirée du lundi, il s’est entretenu mardi matin avec le président de la République Michel Aoun. Il doit également se rendre à Ain el-Tineh chez le président de la Chambre Nabih Berry et à Yarzé pour rencontrer le commandant en chef de l’armée libanaise le général Joseph Aoun.