La Fondation Samir Kassir (SKF) a publié un rapport sur l’attitude et les positions des partis concernant la liberté d’expression et la démocratie. La question de la liberté d’expression ou de la démocratie est principalement abordée et discutée par les mouvements non sectaires, dont beaucoup sont des partis alternatifs fondés ou qui ont réémergé après 2011″.

Dans le cadre de ses projets, SKF se penche sur la liberté d’expression et la démocratie, notamment sur la manière avec laquelle les parties concernées par les élections législatives de 2022 les abordent. Son premier rapport couvre la période comprise entre le 14 février et le 7 mars 2022 et les prises de positions de 28 différents groupes politiques. Le document a identifié 27 déclarations portant sur la liberté d’expression ou le cadre démocratique libanais.

L’étude montre qu’au sein des partis " traditionnels ", c’est le parti Kataeb qui aborde ces questions le plus souvent, probablement dû à sa position stratégique sur l’échiquier politique depuis octobre 2019. De plus, " la majorité des énoncés publiés sont conjoncturels " mais " une grande fraction d’entre eux comprennent également des programmes de politique publique, des principes et des feuilles de route générales ". SKF affirme que ce sont les nouveaux partis qui le font plus fréquemment, " espérant clarifier ainsi leurs inclinations idéologiques ".

Enfin, l’auteur de l’étude, Karim Safieddine, compare comment sont abordés les d’assassinats, en particulier ceux qui sont attribués au Hezbollah, affirmant que les partis " traditionnels ", notamment les Forces libanaises, " ont tendance à raviver une attitude plus conflictuelle " envers la formation pro-iranienne, tandis que les nouveaux partis ont tendance à accuser le Hezbollah et les autres partis dans un cadre plus vaste qui s’explique par " la façon avec laquelle ils perçoivent le régime et ses outils répressifs dans leur ensemble. "

La Fondation souligne que cette étude vise en partie à " fournir aux citoyens, à court terme, une image plus claire des priorités politiques de ces différentes forces ", ce qui permettrait à chaque électeur de réfléchir au bulletin qu’il souhaitera glisser dans l’urne le 15 mai 2022.