En guerre depuis plusieurs semaines, les représentants des deux belligérants soudanais se rencontrent samedi en Arabie Saoudite. Une nouvelle trêve est envisagée grâce à la pression exercée par Ryad et Washington pour conscrire le conflit et éviter une déstabilisation régionale. 

Des discussions entre des représentants des deux belligérants au Soudan auront lieu samedi en Arabie saoudite, ont confirmé dans un communiqué conjoint Ryad et Washington, entrouvrant la possibilité d’une trêve à un conflit qui a déjà fait plusieurs centaines de morts.

Se positionnent en médiateurs, les Etats-Unis comme l’Arabie saoudite se félicitent du " début des discussions pré-négociations " à Jeddah entre les représentants de l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane et ceux des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo.

Alors que les frappes aériennes et les explosions ont continué à secouer toute la journée de vendredi différents quartiers de Khartoum, l’armée du général Abdel Fattah al-Burhane avait déjà annoncé dans la soirée avoir dépêché des négociateurs en Arabie saoudite, après 21 jours de combats ayant fait 700 morts, 5.000 blessés, 335.000 déplacés et 115.000 réfugiés.

Si la rencontre de samedi suscite inévitablement l’espoir d’un cessé le feu, le renseignement américain reste pessimiste. Il faudrait s’attendre à un conflit " prolongé " dans le pays de 45 millions d’habitants parce que " les deux camps pensent pouvoir l’emporter militairement et ont peu de raison de venir à la table des négociations " pour discuter de leur avenir politique.

L’ONU prévient que 860.000 personnes, des Soudanais, mais également de nombreux Sud-Soudanais retournant dans leur pays, pourraient traverser les frontières ces prochains mois et réclame 402 millions d’euros pour aider le pays, l’un des plus pauvres au monde.