Au lendemain de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin, la Norvège, que les pronostics placent en tête pour le tableau des médailles de ces JO, s’est vite mise dans le rythme samedi avec deux titres sur les six du jour.

C’est la fondeuse Therese Johaug qui a ouvert le bal de la quinzaine olympique en remportant le skiathlon dans le stade de Zhangjiakou, à 180 km au nord-ouest de Pékin.

Sur la piste ensoleillée mais balayée par un vent glacial, Johaug a lâché ses concurrentes dès le passage en skate pour devancer de plus de 30 secondes la Russe Natalia Nepryaeva et l’Autrichienne Teresa Stadlober, qui complètent ce premier podium des Jeux 2022.

Loin des meilleures, la Chinoise Dinigeer Yilamujiang, qui appartient à l’ethnie ouïghoure et qui a été la dernière porteuse de la flamme lors de la cérémonie d’ouverture vendredi, a pris la 43e place à près de six minutes de la gagnante.

Dans le vent

A 33 ans, Johaug remporte sa première médaille d’or olympique individuelle, après celle obtenue en relais aux JO-2010 et son absence aux JO-2018 pour un contrôle positif aux stéroïdes. Cas contact, Therese Johaug n’est arrivée que mercredi soir au site de Zhangjiakou.

Une heure et demie plus tard, non loin de là, ce sont ses compatriotes du biathlon qui ont triomphé en relais mixte à l’issue d’une course totalement folle.

Du suspense, des retournements de situation et un sprint final somptueux: ce relais mixte a tenu toutes ses promesses sur le site venté de Zhangjiakou.

" Ça s’est joué vraiment à la fin ", a soufflé le Français Quentin Fillon Maillet, devancé sur la ligne par le Norvégien Johannes Boe.

Avant ce sprint à trois avec la Russie, finalement troisième, la lutte fut une succession de montagnes russes émotionnelles pendant une bonne heure sur le site de nordique, véritable réfrigérateur à ciel ouvert (-13 degrés), au pied du tremplin de saut à skis.

Car avec des conditions aussi aléatoires sur le pas de tir, tout a été constamment remis en question. La Norvège, en tête lors du premier passage de relais, a pu le constater avec Tiril Eckhoff en échec derrière sa carabine. L’Italie, elle, a longtemps cru pouvoir jouer le podium avant de s’effondrer avec les hommes.

A l’inverse de la France mal partie au premier relais, avec un tour de pénalité, avant de revenir à la lutte et de s’offrir un sprint.

Les Norvégiens se rassurent aussi avec ces débuts réussis, eux qui cohabitent avec le Covid depuis leur arrivée en Chine.

Therese Johaug et Johannes Boe, deux des héros du jour, ont été déclarés cas contacts à leur arrivée et placé à l’isolement, avec l’entraînement pour seul contact extérieur.

Visiblement cela ne les a pas trop perturbés.

A Zhangjiakou, comme à Yanqing, l’autre site olympique de montagne, l’élément perturbateur du jour a été le vent, et pas seulement au biathlon et au ski de fond. Le troisième et dernier entraînement de la descente hommes, prévue dimanche, et celui du saut à ski femmes ont été annulés.

" Sur les sauts, j’ai parcouru 60 mètres. J’étais en équilibre, Dieu merci ", a raconté le Norvégien  Aleksander Aamodt Kilde, favori pour l’or et l’un des trois seuls skieurs à s’être élancé avant l’annulation qui a provoqué la colère des autres concurrents.

" Il y a quand même trois favoris qui ont fait un +run+ de plus que les autres, c’est ça le gros problème. S’ils avaient annulé dès ce matin, il n’y aurait eu aucun souci ", a déclaré le Français Johan Clarey, représentant des athlètes auprès de la Fédération internationale de ski (FIS).

Kingsbury battu

En soirée, la finale du saut à ski a quand même pu avoir lieu, avec la victoire de la Slovène Ursa Bogataj, 26 ans, qui a devancé l’Allemande Katharina Althaus et une autre Slovène, Nika Kriznar.

La Japonaise Sara Takanashi, quadruple lauréate de la Coupe du monde, a encore échoué dans un grand rendez-vous (4e).

L’autre échec – plus relatif – du jour est venu du ski de bosses.

Grandissime favori pour l’or et tenant du titre, le Canadien Mikaël Kingsbury (81,15 pts) a fini avec l’argent.

Les statistiques du Québécois de 29 ans donnaient pourtant le tournis: champion olympique en 2018 et médaillé d’argent en 2014, neuf globes de cristal consécutifs de N.1 mondial, six titres de champion du monde et 71 victoires en Coupe du monde.

Mais sur un seul passage en finale, le Suédois Walter Wallberg a été meilleur.

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