Les 13 députés du changement, dont la majorité est issue du mouvement de contestation du 17 octobre 2019, entameront lundi la première phase d’une tournée auprès des différents groupes parlementaires pour discuter de leur initiative présidentielle, annoncée le samedi 3 septembre. Cette tournée débutera par une rencontre avec le groupe parlementaire du Tachnag, comme l’a annoncé Najat Aoun Saliba, députée du Chouf.

"Nous sommes à égale distance des différentes parties", a-t-elle déclaré dans une interview accordée à la chaîne télévisée MTV. "Il est important de libaniser la décision. La question qui se pose est celle de savoir si nous pouvons nous entendre pour élire un président à l’abri des diktats de l’étranger", a-t-elle ajouté. Mme Aoun Saliba a exprimé à cet égard le souhait que le candidat à la présidentielle "ait vécu au Liban" et qu’il soit "un politicien et un économiste capable de sauver le pays".

Se penchant sur les noms des possibles candidats, la députée a souligné que si le chef des Forces libanaises Samir Geagea voudrait présenter sa candidature, il doit "présenter un programme électoral dans lequel il explique sa vision du sauvetage". "Cela s’applique également au chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil", a-t-elle insisté.

Najat Aoun Saliba a affirmé que les députés du changement déploieront les efforts nécessaires pour élire un président de la République dans les délais constitutionnels. Elle n’a pas exclu toutefois la possibilité qu’ils recourent à leur droit "démocratique" de provoquer un défaut de quorum s’ils s’opposent à la personne du candidat proposé.

Elle a enfin expliqué que les députés du changement pourraient ne pas voter en faveur du Budget en raison de plusieurs failles relevées.