La réunion des commissions parlementaires mixtes mercredi a confirmé ce qui se disait officieusement dans les milieux politiques. Les élections municipales, qui devaient se tenir à partir du 7 mai prochain, seront reportées, pour une durée qui n’a pas encore été fixée.

Les députés qui ont participé à la séance ont dénoncé l’absence des ministres sortants concernés, celui des Finances, Youssef Khalil, mais surtout celui de l’Intérieur, Bassam Maoulaoui, supposé apporter des réponses aux nombreuses questions des parlementaires sur la capacité actuelle des autorités, notamment financière et logistique, à organiser ce scrutin.

Les blocs parlementaires ont été unanimes à faire assumer au gouvernement la responsabilité de ce report. La prorogation du mandat des moukhtars et conseils municipaux actuels nécessite une séance parlementaire et le vote d’une loi allant dans ce sens.

Photo Ali Fawaz

Le vice-président du Parlement, Élias Bou Saab, sous l’égide duquel la réunion a eu lieu, a indiqué que la tenue de ce scrutin est "quasi-impossible". Il a en outre annoncé qu’il allait présenter mercredi une proposition de loi prorogeant ces mandats de quatre mois. D’autres députés ont évoqué une période de six mois, voire d’un an.

Le président du Parlement, Nabih Berry, a convoqué le bureau de la Chambre à une réunion qui se tiendra demain jeudi, à 14h30, à Aïn el-Tiné. Celle-ci devrait porter sur l’ordre du jour de la séance législative. Même si les blocs qui refusent de légiférer avant l’élection d’un président de la République, notamment les Forces libanaises et les Kataëb, ne participent pas à la séance, le quorum devrait être assuré par les blocs du 8 Mars, ainsi que par le Courant patriotique libre, qui a précisé qu’il refuse toute vacance au niveau des moukhtars et des conseils municipaux.