Les discussions sur la création d’un Fonds souverain pour placer les revenus qui seront générés par les ressources gazières et pétrolières se poursuivent, mais sans véritable avancée.

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La sous-commission parlementaire des Finances et du Budget présidée par le député Ibrahim Kanaan, dont la mission est de rédiger une proposition de loi unifiée pour la création d’un Fonds souverain, s’est réunie lundi matin au Parlement en présence du ministre sortant des Finances Youssef Khalil, et de plusieurs députés dont Alain Aoun, Ragy Saad, Ibrahim Mneimné et Ghassan Hasbani. Les discussions ont été constructives, mais aucune avancée n’a été enregistrée.

Aussi, Ghassan Hasbani a-t-il affirmé à Ici Beyrouth que les discussions ont porté sur l’importance de l’indépendance de ce fonds vis à vis de l’autorité politique, tout en restant dans le cadre constitutionnel et soumis à un contrôle de la gestion et des finances. " Il a été également question du concept de l’indépendance et de la référence, a-t-il ajouté. L’idée est que ce fonds ne soit géré par aucune autorité, parti politique ou autorité particulière et qu’il puisse jouir autant que possible d’une certaine autonomie ". M. Hasbani a néanmoins souligné qu’aucune décision n’a encore été prise à ce sujet et que le travail a été surtout axé sur la structure et la gestion du fonds.

Il convient de rappeler à cet égard que les revenus que le Liban compte générer de ses ressources gazières et pétrolières devraient être placés dans un Fonds souverain appartenant à l’État, mais dont la gestion est totalement indépendante. Le gouvernement et le Parlement sont juste habilités à déterminer les politiques générales. Il s’agit d’un fonds de placements financiers variés (actions, obligations, immobilier, etc.) détenu par l’État.

L’objectif du Fonds souverain, qui a déjà été mis en place dans plusieurs pays, dont le Koweït et la Norvège, est d’assurer une gestion transparente des revenus. Plusieurs groupes parlementaires ont présenté des propositions de loi portant sur la création et la gestion de ce fonds.

De son côté, Ibrahim Kanaan a souligné à l’issue de la réunion que les rendements du fonds destiné aux générations futures seront investis dans des projets productifs à hauteur de 80%. Les 20% restants seront alloués à des projets de développement qui profiteront à la société. Il a noté que la semaine prochaine, la question de la référence constitutionnelle du Fonds souverain sera tranchée.

Le député a aussi précisé que le fonds sera régi par des mesures conformes aux normes internationales et à la transparence. " Le rapport final doit être préparé et soumis à la commission des Finances et du Budget dans les meilleurs délais ", a-t-il conclu.

Dans un pays comme le Liban, où la corruption règne en maîtresse absolue, la gestion et la transparence des revenus générés par les réserves pétrolifères et gazières est tout aussi importante que l’extraction en elle-même.

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