Confronté à des incendies d’une ampleur catastrophique, le Québec s’est vu forcé d’évacuer plus de 11.000 habitants, vendredi 2 juin. Ce drame met en relief la vulnérabilité du pays face au réchauffement climatique.

Les incendies s’étendent rapidement dans l’est du Canada, où le Québec est également en proie à plus d’une centaine de feux qui l’ont forcé à ordonner vendredi l’évacuation de plus de 11.000 habitants.

Le pays est confronté à l’un des printemps les plus catastrophiques sur le front des incendies, avec presque toutes les provinces concernées par des feux gigantesques qui ont forcé des dizaines de milliers de personnes à évacuer ces dernières semaines.

Au total, plus de 2,7 millions d’hectares ont déjà brûlé en 2023 dans le pays, soit huit fois plus que la moyenne des 30 dernières années, selon les autorités canadiennes. Et il y a actuellement 214 incendies actifs dont 93 hors de contrôle sur l’ensemble du pays.

Au Québec, les autorités avaient demandé à la population de ne pas se rendre en forêt afin de limiter les risques d’incendies accidentels – la plupart sont en effet d’origine humaine (mégot de cigarette ou feu de camp mal éteints).

Mais cela n’a pas suffit et la province a été confrontée à de nombreux départs de feux en quelques heures, notamment dans les régions proches du fleuve Saint-Laurent, quand d’autres ont fortement progressé dans la nuit de jeudi à vendredi.

En fin d’après-midi vendredi, la province a donc annoncé faire appel à l’armée canadienne, notamment pour de l’aide dans le transport d’équipements d’urgence, de denrées alimentaires et de carburant.

Des centaines de pompiers venus des Etats-Unis, du Mexique, d’Afrique-du-Sud ou encore du Portugal ont été appelés en renfort.

Le Canada, qui, de par sa situation géographique, se réchauffe plus vite que le reste de la planète, est confronté ces dernières années à des événements météorologiques extrêmes, dont l’intensité et la fréquence sont accrues par le changement climatique.