L’auteur de bande dessinée Dimitri, qui se fit aussi connaître par un récit revenant sur sa jeunesse de soldat pendant la Seconde guerre mondiale, est décédé à l’âge de 94 ans, a annoncé vendredi l’éditeur Glénat.

" C’est avec tristesse que nous apprenons le décès de Dimitri, de son vrai nom Guy Mouminoux, qui nous a quittés le 11 janvier 2022 ", a écrit cette maison d’édition dans un communiqué.

Il connut son plus grand succès avec un récit de sa Seconde Guerre mondiale publié en 1967 sous le pseudonyme de Guy Sajer, Le Soldat oublié (éditions Robert Laffont), traduit dans de multiples langues.

Né de mère allemande en 1927, il avait été enrôlé par la Wehrmacht sous l’Occupation, à 16 ans seulement, et envoyé sur le Front de l’Est.

Mais sa vraie vocation, embrassée dès l’enfance, était le dessin.

Il débute modestement après-guerre dans des périodiques (les " illustrés "), jusqu’à rejoindre les plus diffusés, Pilote où il signe Goutatou et Dorauchaux dans les années 1960, et Le Journal de Tintin où il crée Rififi la décennie suivante.

" Il accède à la reconnaissance à la fin des années 1970, lorsqu’il crée la série Le Goulag, s’adressant à un public plus adulte avec le personnage d’Eugène Krampon, dont nous suivrons pendant des années les aventures loufoques ", souligne Glénat.

Cet éditeur, saluant un " grand monsieur de la bande dessinée ", rappelle les titres de " plusieurs albums marquants entre 1990 et 2003 ": Haute mer, L’Hymne à la forêt, Meurtrier, Sous le pavillon du tsar, Le Convoi ou encore Voyage.

Lire aussi : Jean-Jacques Beineix, réalisateur aux relations tourmentées avec le cinéma

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !