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L’espace pluridisciplinaire While We’re Young (WWY) conjugue l’engagement au féminin. Cette nouvelle exposition, dont le vernissage se tiendra le mercredi 4 octobre 2023 à 18h, présente sept artistes féminines émergentes aux pratiques variées, générant des œuvres inspirées de l’héritage de leurs illustres aïeules. De la figuration à la dissolution de la forme, la couleur parfois s’affirme en sa qualité propre.

Le commissariat mixte, à dimension muséale, explore une multiplicité de médiums; il est conjointement signé Randa Sadaka et Simon Mhanna. Pour la première fois, des collections institutionnelles se retrouvent hors du musée. Le dialogue inclut notamment une huile d’Yvette Achkar issue de la collection du ministère de la Culture – Bema. Les collectionneurs privés sont également présents. Citons, par exemple, une œuvre sur papier, crayons de couleur et aquarelle d’Etel Adnan appartenant à Abraham Karabajakian, une huile sur toile signée Bibi Zoghbé prêtée par Naila Kettaneh-Kunigk, ou encore une huile sur bois d’Helen Khal appartenant à Kim et Makram Debbas. En réponse à l’héritage moderniste, la représentation contemporaine s’articule autour (et par ordre alphabétique) de Sara Abou Mrad, Tamara Haddad, Mayssa Khoury, Shereen Kouwatly, Annie Kurkdjian, Vicky Mokbel et Fatima Mortada. La création d’hier inspire celle de demain.

Les coups de pinceau audacieux, lumineux et fortement texturés perturbent la surface de la peinture, créant un sentiment de frénésie constante. Les formes étrangement désordonnées, maladroitement empilées les unes sur les autres, évoquent une réalité merveilleuse. Ces artistes redéfinissent les termes de la création et documentent les transformations sociales en cours au Liban, en réfléchissant autour du féminisme et de la représentation des corps féminins. L’objectif est d’interroger la place des femmes au sein du monde artistique, ainsi que le statut de leur corps face aux pressions politiques et sociales. Ces œuvres brisent la passivité traditionnellement attribuée au genre. Célébrer les pionnières les plus appréciées à travers le prisme des jeunes générations, afin de dévoiler leur source d’inspiration simultanément, est donc un objectif ambitieux. Qu’il s’agisse d’une figuration, d’une scène surréaliste ou d’une dissolution de formes, la couleur soutient l’intention. Ces œuvres se retrouvent pour la première fois toutes ensemble. Leur seul point commun est la nationalité et le genre de leurs auteures, toutes unies par leur passion: l’art.

Crédits d’exposition:

Production: Les galeries LT et WWY Création et cocommissariat: Randa Sadaka

Cocommissariat: Simon Mhanna

Scénographie: Simon Mhanna, Randa Sadaka et Elias Abou Rizk

Biographies des instigateurs du projet: Journaliste, biographe, conférencière et commissaire d’expositions spécialiste de rétrospectives muséales, Randa Sadaka est l’auteure de nombreux ouvrages. Figure de la presse écrite et audiovisuelle, elle a obtenu le Prix France-Liban au siège de l’Organisation internationale de la francophonie (Paris) en 2014 pour son roman Nour, entre ombres et lumières. Lauréate du prix de journalisme pour le Moyen-Orient "Social Impact Reporting Initiative" (SIRI) de WAN-IFRA/Women in News en 2022, sa production, tous supports confondus, témoigne que l’art est un acte de foi.

Simon Mhanna est un artiste néoexpressionniste dont les œuvres sont présentes dans diverses institutions majeures, dont le musée Sursock à Beyrouth et le KKL Luzern, ou encore la collection de François Pinault. Simon est le fondateur de LT Gallery, cofondateur de WWY Gallery à Beyrouth et d’Introducer Gallery au Ghana. Il est titulaire d’une maîtrise en études critiques et curatoriales de l’université de Prague.

Elias Abou Rizk est chef de projet dans l’industrie de l’art. Ses compétences en histoire de l’art, montage d’expositions, encadrement et manipulation d’œuvres d’art englobent la gestion de programmes. Il est diplômé de l’IESA art & culture à Paris.

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