Dans un triptyque paru chez l’Harmattan, Amine Issa explore la problématique de la violence. Face à un sujet aussi vaste, il a opté pour une approche articulée autour de trois thématiques principales: la religion, les idées et l’économie.

Le premier volume, intitulé La Violence religieuse, textes et interprétations, traite principalement des trois religions monothéistes. L’auteur commence par une recension des textes qui appellent autant à la violence qu’à la paix. Ensuite, il démontre comment dans la lutte pour le pouvoir, tant dans le passé que dans le présent, les aspects violents des textes ont été privilégiés, parfois au détriment de leur véritable signification. Cet aperçu historique s’accompagne d’une démonstration de la violence actuelle perpétrée par des groupes religieux en Israël, d’une interprétation guerrière de la religion chrétienne, notamment aux États-Unis et en Russie, ainsi que de la violence contemporaine dans l’islam. Si l’auteur insiste sur la responsabilité des dirigeants et des exégètes, il ne dédouane pas les pratiquants d’une complaisance face à cette dérive.

Dans le deuxième volume, intitulé La Violence politique, sources idéologiques, philosophiques et économiques, Amine Issa évoque la raison strictement utilitaire, le nationalisme, le communautarisme, le national-socialisme et le communisme, autant d’idéologies qui érigent leurs vérités en absolus indépassables. Ces idéologies ont abouti à la soumission de peuples entiers, à des guerres et des conflits mondiaux, ainsi qu’à l’éradication de la liberté individuelle. Le livre aborde également des aspects de la pensée de philosophes qui, mal compris ou sciemment détournés, ont été utilisés comme justifications de la violence. Enfin, ce volume consacre un long chapitre à l’économie néolibérale qu’il ne faut pas confondre avec le libéralisme économique, la montée des inégalités que la première entraîne et qui a déclassé des millions d’individus, et les effets de cette doctrine sur la montée de la violence partout dans le monde.

Le troisième volume s’intitule La Violence n’est pas une fatalité. L’auteur, en plus des sources de violence précédemment évoquées, aborde le pessimisme. Il considère que celui-ci entrave le développement des capacités individuelles, la lutte pour la liberté politique et la dignité de tout un chacun. Amie Issa propose des pistes basées sur le développement de l’empathie et de la bienveillance qu’il considère comme étant constitutifs de la condition humaine. Il avance également une nouvelle approche du travail, de l’entrepreneuriat et de la manière dont nous pouvons nous affranchir de notre état de simple consommateur. Toutes ces idées sont étayées par des expériences tirées du réel et de situations vécues.

 

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