Pure Nostalgia se propose de vous emmener à la redécouverte des lieux mythiques de Beyrouth qui n’existent malheureusement plus, histoire de vous imprégner dans cette ville atypique qui a profondément marqué la mémoire de ses nombreux visiteurs.

C’était à Ahwet el-hajj Daoud (café de hajj Daoud) que se faisaient et se défaisaient les véritables bouleversements populaires. Contruit au bord de la mer à Aïn el-Mreisseh vers 1900 par un certain Hajj Daoud, il était fréquenté aussi bien par la foule que par les intellectuels, hommes de lettres, artistes, politiques et journalistes libanais et arabes.

Le café de Hajj Daoud avait un cachet encore plus oriental que le fameux Ahwet el-ezez (café des glaces). C’était sans doute le seul établissement dans tout le Proche-Orient qui avait conservé l’habitude d’ouvrir ses portes avec le lever du soleil et de les fermer à la tombée de la nuit. On n’y servait pas de boissons alcoolisées, mais uniquement des eaux gazeuses et des jus de fruits.

Le café de Hajj Daoud, après avoir été un des principaux établissements de Beyrouth, a fini par connaître bien des difficultés, comme ses voisins et rivaux, les cafés de Kasr el-Bahr, Bahrein et Al-Hamra. Sa clientèle, notamment les Syriens attirés par la qualité des mets qu’on y servait, avait beaucoup diminué depuis la séparation douanière entre les deux pays dans les années 50. Il a été ensuite abandonné pendant la guerre en raison de la violence qui a ravagé la capitale, avant d’être entièrement détruit.